Paul F Smith 

A LA MEMOIRE

C'est avec beaucoup de tristesse que je dois vous faire part de la disparition de Paul Smith. Il est décédé le 20 octobre 2014.

Merci Général pour ce que vous avez fait pour nous, reposez en paix.

Un grand merci à Sandra Smith (fille du Général Paul Smith) pour avoir prit le temps de répondre à toute mes questions à propos de son papa et de m'avoir aidé à écrire cet article.

                   

 

Paul Francis Smith est né à Taunton dans l’état du Massachussetts le 15 novembre 1915. Ses parents étaient Frederick J Smith et Nora V Smith. Son papa  était  un avocat, un photographe, il a aussi participé à la fondation du petit aérodrome de Taunton.

« Son père était un homme très aventureux. Il avait un ami qui était pilote durant la 1er Guerre Mondiale. Il s’appelait Frederick K Smith. Ils ont eu l’idée de reconstruire un avion de la 1er guerre à partir de pièces excédentaires. Ils sont partis pour Long Island à New York pour obtenir les pièces. Ont construit l’avion et sont revenus avec dans le Massachussetts. Ils se sont écrasés dans un arbre à 16 kilomètres de la maison. » 

 

La famille comptait 4 enfants. Paul avait deux sœurs. Patricia née en 1913 et Barbara née en 1922 et un frère, William né en 1919.

Lors de la grande dépression, Paul est déjà âgé de 20 ans.

« Il se souvient que la famille était à court de certaine chose comme de l’essence, du beurre, de la viande, mais ils ne furent pas vraiment affecté par cette période. Son père a quand même perdus quelques investissements immobiliers. »

Paul Smith suivi les cours à la St Marys Grammar School et ensuite à la Tauton High School. De 1935 à 1942 il était dans l’armée de réserve.

« Mon père était dans les ROTC (Reserve Officers Training Corps) quand il était au lycée et il était dans l'armée de réserve où il a suivi des cours  et il a dû passer des tests notamment de lecture de carte, des opérations sur champ de bataille, des armes et des munitions, etc… »

En 1942, il devient 2nd Lieutenant, il fait partie alors d’un bataillon de char à Fort Knox, Kentucky.

« Un jour, il vit des gars avec de hautes bottes. Il demanda : « Mais qui diables sont ces gars ? » On lui a répondus que c’était des parachutistes. Il a alors dit : « Où puis-je m’inscrire ? C’est ça que je veux faire ! »

Le 4 août 1942, Paul Smith fut alors assigné au 507th PIR qui venait d’être constitué en juin 1942. Il fut  nommé 1st Lieutenant et reçu le commandement de la Compagnie F du 2ème Bataillon.

Il suivi l’entraînement des parachutistes avec ses hommes.

« Papa se consacra à entraîner ses hommes à ne pas se faire tuer. Il connaissait les 130 hommes par leurs noms. Aujourd’hui il reçoit encore des cartes de noël de certains d’entre eux. »

Ensembles, ils passèrent leurs brevets de parachutiste en effectuant les 5 sauts règlementaires :

« Tout c’est bien passé pour lui, il raconte qu’il a eu peur peut-être les 3 ou 4 premiers sauts, mais après c’était comme conduire une voiture. »

Le 24 avril 1943, Paul Smith est promus Capitaine. Le 23 novembre 1943, le 507th PIR est transféré au Camp Shanks et ensuite au Fort Hanilton dans l’état de New York avant d’embarquer sur le HMS Strathnaver et le Libertyship Susan B Anthony qui appareilla pour l’Angleterre.

« Il a fait un bon voyage, surtout occupé avec l’organisation des nouveaux soldats. Mais il raconte que la nourriture était mauvaise et qu’ils dormaient à tour de rôle. Il fut très heureux quand ils ont pu descendre du bateau ! »

Le 507th PIR fut arriva en Irlande du Nord en décembre 1943. Il fut à ce moment attaché à la 82nd Airborne Division.

« La plupart des citoyens de Port Rush étaient relogés ailleurs, mais ceux qui sont restés furent fantastiques avec le 507, invitant les hommes à des rencontres sociales, des dîners à la maison, boire de la bière dans des pubs, etc… »

En Irlande, l’entraînement reprit mais, il sera limité à 3 mois. En effet, le 11 mars 1944, le régiment traverse l’Ecosse par chemin de fer et arrive à Tollerton Hall à Nottingham en Angleterre. En Angleterre, Paul Smith reçu une permission pour se rendre en Angleterre.

«  Il est allé dans un Rest & Relaxation, un hôtel. Ce jour-là, les Allemands on bombardés avec des V1, il fut sonné dans son lit ! Toujours à Londres, il est entré dans un pub et s’est assis juste à côté du fils de son voisin à Taunton. Le fils du pilote d’avion ! C’était un officier de la RAF (même si il était américain), qui était au renseignement et qui cartographiait des sites à bombarder.»

Paul se souvient que l’entraînement en Angleterre il n’y eu aucun saut en parachute à cause des observations Allemandes. La formation était surtout axé sur la survie, comment s’évader et à apprendre quelques rudiment de français.

« C’était du français de base, compter de 1 à 10. Il se souvient de quelques mots comme Bonsoir, avec pleasure, bon ami, croissant, ooooo lala ! Le Bosch ? »

Le 28 mai 1944, les hommes du 2ème bataillon sont cantonnés près de l’aérodrome de Barkston Heath. Les choses se précisent pour les hommes. Ils sont dans un endroit hautement sécurisé et ne peuvent pas en sortir.

« Il se souvient qu’il devait mémoriser des maquette fait de sable avec des repères au sol. Décidé aussi quel peloton allait embarquer dans quel avion, bref les missions de ses sergents. »

Au crépuscule du 5 juin 1944, les hommes embarquent à bord des C-47 et une minute avant minuit, ils décollent.

« Son vol c’est bien passé. Certains de ses hommes dormaient, d’autres fumaient. Le voyage fut bon jusqu’au moment où ils ont survolés la Normandie. Les tirs de la Flak commencèrent.

Son avion fut touché mais sans gros dommage. Paul Smith était jumpmaster, assis près de la porte, il pouvait voir les points de repères au sol et notamment la rivière Douve, il savait donc où ils étaient. Il attendait le feu vert. Mais celui-ci n’est jamais arrivé. Par conséquent, il ordonna à ses hommes de se lever, de s’accrocher et puis, ils ont sautés ! Entre ciel et terre, le Capitaine Paul Smith pouvait voir les tirs de la Flak Allemande décollèrent vers le ciel.

« Papa atterrit dans un champ près d’une route. Il était seul. Après avoir enlevé son parachute, il remonta la ligne de largage pour retrouver les membres de son stick. Il était incapable de se localiser sur la carte ! Et pour cause, il était à plus de 4 kilomètres de la DZ ! Plus tard, il retrouva des éléments de son unité commandé par le Major Pearson (chef du 2ème Bataillon) qui était dans son appareil lors du saut. A-t-il eu peur ? Putain que oui! Mais il essayait de ne pas le montrer. Il voulait que ses hommes soient plein de confiance. Mais il était surtout en colère, de ne pas avoir été largué sur la bonne DZ…»

Plus tard, le petit groupe tomba sur un agriculteur dans un chemin en terre. L’homme ne fut pas surpris de les voir.

« Il pointa le drapeau américain sur l’épaule de mon papa et dit : Américain ? Mon papa demanda où étaient les boches. L’agriculteur pointa le nord, le sud-est et l’ouest. Le fermier leurs indiqua qu’ils étaient proche du village du Ham. »

Sachant enfin où ils étaient, le groupe se dirigea vers le village d’Amfreville qui était son objectif. En chemin, ils récupèrent des parachutistes isolés et notamment un opérateur radio. Durant tout le mouvement, le radio tenta de joindre le QG du bataillon mais sans succès. Le Major Pearson décida alors de prendre contact avec le Colonel Millet, commandant du 507th PIR. Millet lui transmet ses coordonnés et le groupe se met en route à sa rencontre. En chemin, ils auront plusieurs échanges de tirs. Le 7 juin, il reçoit de nouvelles coordonnées de localisation du QG de Millet. Le Colonel le prévient qu’il envoie un éclaireur à leurs rencontres. A l’orée d’un bois, ils rencontrent le Sergent Barney Hopkins (D Co) :

« Une moto allemande arriva dans leur direction, ils ont descendus le pilote et caché la moto dans un fossé, recouvert de branchages. Ensuite, un convoi arriva composé de deux camions pleins de provision, d’ersatz, de couvertures, de vêtements, de munitions, de nourriture, de bottes,… Ils ont balancés des grenades dans les camions et ont tués les Allemands. Ils ont essayés de mangés les ersatz, mais ils ont trouvés ça horribles ! Ils ont fini par mettre le feu aux camions et sont partis. 

Ils finissent par arriver au QG du Colonel Millet, là, ils s’installent en défense, subissant plusieurs attaques ennemies.  Le 8 juin, le Capitaine Smith reçoit l’ordre de se diriger vers le Merderet pour rentrer en contact avec un autre groupe de paras qui sont sous les ordres du Lt. Col. Shanley (508). Le groupe composé de 250 parachutistes et 90 prisonniers fait mouvement. Le Capitaine Paul Smith en compagnie du Lieutenant Roger Whiting ferme la marche. A ce moment, deux mitrailleuses MG-42 ouvre le feu sur la colonne. Paul Smith se porte volontaire avec le Lieutenant Whiting pour distraire l’ennemi tandis que la colonne se replie.

« Il était au bord d'un champ bordé de haies avec le lieutenant Whiting, Ils tiraient à tour de rôle sur un nid de mitrailleuse. Un allemand a bondi d'une haie et essayé de poignarder papa avec sa baïonnette. Papa a agrippé la baïonnette, et s'est occupé de l'allemand. Il fut blessé par la baïonnette. Il se mit un bandage lui-même avant d’être soigné plus tard par le Sergent Hopkins. Il n'a pas cherché de médecin. Il avait peur d’être évacué. Il ne voulait pas laisser ses hommes. »

Ils finirent par rejoindre le groupe qui c’était arrêté pour se reposer. Paul Smith se dit que quelque chose ne va pas quand il se rend compte que la colonne ne repart pas. En fait, une partie avait repris le chemin, mais l’homme qui assurait la liaison entre la première moitié et la seconde c’était endormi. Par conséquent, étant l’officier le plus gradé, le Capitaine Paul Smith se retrouve à la tête d’environ 150 hommes et 90 prisonniers. Connaissant la mission, il décide de poursuivre.

Peu après, le Capitaine Smith décide d’organiser un périmètre de défense dans un champ jusqu’à ce que les troupes amies soient localisées. A ce moment, ils se retrouvent sous le feu nourri des Allemands.

« Le radio voulait se rendre mais papa lui dit : FU**, va t’asseoir derrière cette haie et ne me dérange plus jusqu’à la fin de la guerre ! Mon père l’a laissé là.»

Par radio, il finit par rentrer en contact radio avec le Lt. Col. Maloney qui lui donne l’ordre de tenir la position. Plus tard, un Lieutenant-Colonel qui accompagnait le Colonel Millet entre dans leurs positions en compagnie d’une trentaine d’hommes. L’officier annonce au Capitaine Paul Smith que le Colonel a été capturé et qu’un important détachement Allemand se dirige vers eux. L’officier donne l’ordre au Capitaine Smith de le suivre de l’autre côté du Merderet. Le Capitaine Smith s’oppose à cet ordre expliquant les ordres qu’il a reçu. Mais l’officier étant plus gradé que lui, c’est lui qui a le dernier mot. L’officier lui ordonne de prendre 4 ou 5 hommes et d’ouvrir la voie pour traverser la rivière. Il traverse sous le feu ennemi mais sans subir de victime.

« Papa se souvient que durant cette traversée, de nombreux prisonniers sont tués, mais par chance pas un seul américain ne fut touché. »

Une fois de l’autre côté, l’officier quitte la compagnie du Capitaine Paul Smith. Paul en profite pour signaler sa nouvelle position au Lt. Col. Maloney. Il emmène les prisonniers dans l’enceinte d’un camp POW provisoire et les blessés à une station de secours du 505th PIR. Durant les combats de Normandie, Paul Smith fut promus XO (Executif Officer) du 2ème Bataillon. Il fut élevé au grade de Major.

« Il est devenus XO 2nd Bn avant de quitter la Normandie. A ce moment, de nombreux officiers avaient été KIA, POW ou WIA. Il fut très heureux de cette promotion. Par contre, il était inquiet à propos de son remplaçant, le Capitaine Oliver L Case. C’était un remplaçant. »

Ces hommes étaient également contents et inquiets pour les même raisons.

« Après la guerre, certains hommes de la Compagnie F m’ont parlé de mon père. Ils m’ont dit qu’ils étaient très durs avec eux. Mais qu’il ne les prenait pas pour de la merde. Ils comprirent qu’il était comme ça pour être sûr qu’ils survivent à la guerre.  La Compagnie F perdit 25 hommes en Normandie.»

La tâche d’un XO est ingrate, l’histoire retient surtout le nom du commandant du bataillon. Sa principale mission est de gérer l’unité de façon administrative. Notamment au niveau logistique, depuis le nombre de balle jusqu’au nombre de feuilles de papier machine. En outre, il s’occupe aussi de l’équipement de l’unité, que l’armement et les véhicules soient en nombres suffisant et sont en états. Enfin, il assiste aussi le CO de l’unité dans la planification stratégique, notamment en recueillant tous les rapports des autres unités. Le Major Smith se souvient d’un souvenir comique :

« Cela s’est produit à la mi-juin. Le Sergent Hinchliff et le Capitaine Brummit marchaient dans un champ. Une vache tomba amoureuse du Capitaine Brummitt et fini par lui monter sur le dos. Un soldat dégaina pour tuer le bovidé fou d’amour. Mais Hinchliff l’empêcha. Il finit par chasser la vache. Hinchliff était du Wisconsin qui est la capitale du fromage aux Etats-Unis. Il avait grandi au milieu des vaches. Il raconta qu’il n’avait jamais vu de belle vache comme en France ou en Belgique. Il était très triste de les voir mortes. Comme quoi, tout le monde aime les parachutistes, même les vaches. »

Le Colonel Millet capturé, un nouvel officier prend sa place, le Colonel Edson Raff. Il est vétéran des combats d’Italie à la tête du 509th PIB.

« Personne n’aimait Raff, il avait une très mauvaise réputation. Il était à la tête de troupes en Italie, ils se sont tous fait tués !  Après la Normandie, en Angleterre, il avait fait construire une prison en pleine aire et il y mettait les mauvais parachutistes, ceux qui avaient été en ville et s’étaient battus ou avaient bu. Les gars étaient en sous-vêtements afin de les humilier. Aucun soldat du 507th n’aimait Raff. C’était un homme petit et bourré de complexe.»   

Le 507th PIR quitta la Normandie le 11 juillet 1944 et retourna en Angleterre. Les pertes du régiment s’élevèrent 938 tués, blessés ou disparus. Le régiment fut envoyé à Barton Stacey. Là, le 507th fut détaché de la 82nd Airborne pour être attaché à la 17th Airborne, qui venait d’arriver en Angleterre. Beaucoup de soldat étaient fâchés de ça, mais pas le Major Smith. Sa grosse inquiétude était l’incorporation des remplaçants.

« Beaucoup de bon soldat avaient été tués ou blessés en Normandie. Les nouveaux remplaçants étaient mal entraînés. C’étaient durs de former des hommes pour devenir parachutistes. Ils durent être formés en deux mois. Pas assez de temps pour faire de bon soldat. »

L’entraînement repris avec l’espoir de passer noël au calme. Mais le 16 décembre, les Allemands vont lancés leur contre-attaque dans les Ardennes Belge à la plus grande surprise des Alliés. A cette nouvelle, le Major Smith savait qu’ils allaient devoir y aller. Paul Smith ne se souvient pas exactement des combats qui se sont déroulés durant cette période surement parce que ceux-ci furent terribles.

« Il ne se souvient pas de grand-chose. Il a été atteint de dysenterie et ne pouvait boire que du whisky durant deux semaines. Il se souvient aussi de parler aux hommes, de leurs conseiller de mettre leurs chaussettes sous les bras pour les garder au chaud. Il se souvient qu’il a eu très froid, mais qu’il trouva un manteau doublé de fourrure sur un soldat Allemand mort. Les combats furent terribles, il se souvient d’un soldat blessé transporté sur une civière par deux hommes. Et BOOM, les Allemands les ont faits explosés aux mortiers. Il se souvient des corps congelés des hommes morts. Il raconte que les combats furent plus terribles qu’en Normandie. Beaucoup de très mauvaises blessures à cause des éclats des arbres. Quand ceux-ci touchaient un homme, il arrivait qu’il lui sectionne un bras ou une jambe. Il se souvient d’hommes dans leurs foxholes et dans ma minute qui suit, ils étaient soufflés en petits morceaux. Jamais il n’oubliera non plus le son des nebelwerfer. Durant la Bataille des Ardennes, il fut blessé par un schrapnel tombé du ciel qui toucha le rebord de son casque et se glissa dans le bout de son nez. Beaucoup de sang, mais pas une vilaine blessure. L’éclat y est encore, on peut le sentir et il a encore un schrapnel dans la joue qui déclenche les alarmes dans les aéroports. Il a aussi été blessé aux fesses. Il ne s’en ait pas rendus compte, c’est quelqu’un qui lui a dit qu’il avait du sang. Il a été trouvé le Capitaine Claudill, le chirurgien du 2ème bataillon qui l’a recousus.»

A partir du 12 janvier, les Allemands commencent à se replier du saillant. Les unités Américaines se lancent à leur poursuite. L’axe de progression est le nord vers les Forces Britanniques.

« Le QG était installé dans des fermes, ou des maison abandonnés ou des églises. Papa n’a jamais rencontré de civile Belge. C’est arrivé aussi qu’ils installent le QG sous un pont, ou simplement, les camions se mettaient en cercle et ils montaient des tentes ou dans des foxholes. »

Le 14 janvier 1945, le 507th PIR finit par entrer en contact avec le 51st British Highland Division qui avançait vers le sud bloquant ainsi le retrait des Allemands.

« Mon père se souvient d’un officier britannique, un Capitaine, l’avait invité pour prendre le thé. Mon père l’a rejoint et il fut étonné de voir des tasses de thés, des théières en porcelaines avec des nappes en lin et des cuillères en argent. Les soldats étaient toujours impeccables, bottes, uniformes brossés jusqu’au bouton.  Quand mon papa a demandé pourquoi, l’officier lui a répondus : « Si nous, les Britanniques, nous devons mourir, nous devons être impeccables ! C’était des Black Watch, papa se souvient que quand il allait au combat, il criait, hurlait pour foutre la trouille aux Allemands.»

Ensuite, durant la campagne de Rhénanie, le Major Paul Smith fut à nouveau promus. Alors, que le régiment allait prendre des positions de défense le long de l’Our, la jeep transportant le commandant du 1er Bataillon, le Lieutenant-Colonel Ben Pearson sauta sur une mine. Grièvement blessé, il fut évacué vers les Etats-Unis:

« Papa a assisté à la scène. Il se souvient d’avoir vu le casque de « Red » Pearson voler. Mon père pensait qu’il était mort. Il se souvient que les jambes de Pearson étaient brisées. Le Capitaine Howard Stephens, qu’il connaissait depuis le Nebraska devint son XO. »

Le 507th resta le long de l’Our avec une rotation entre les bataillons, 2 aux fronts et une en repos. Les principales actions furent des patrouilles et des tentatives d’incursion sur l’autre rive. Ils y restèrent jusqu’au 10 février 1945. Ils furent relevés par des troupes de la 6th Armored Division. Pour la 17th Airborne, le temps était de se préparer à la future opération aéroportée. Pour le 507th PIR, ça allait être son second saut de combat.

« Pour l’opération Varsity, mon père m’a dit qu’il était déjà au courant depuis Houffalize. »

Le 507th PIR fut envoyé ainsi que le reste de la division à Châlons sur Marne en repos et surtout pour préparer l’opération Varsity.

« Durant cette période, papa reçu une permission pour Londres, il se souvient d’un bombardement de V1, cela l’avait fait bondir de son lit. Il raconte que tant que vous entendiez le son du V1, tout allait bien. Quand le son s’arrêtait, vous ne pouviez qu’espérer vous en sortir vivant. »

Durant cette période à Châlons, le régiment reçoit des nouvelles recrues et reprend les entraînements incluant plusieurs sauts en parachute. Le 19 mars 1945, le 1er Bataillon du major Paul Smith ainsi que le  Quartier Général du Régiment sont envoyés sur l’aérodrome A40 près de Chartres d’où ils décolleront le 24 mars. Cette zone est placée sous hautes sécurités pour éviter que l’ennemi ne soit informé. Malgré tout, les Allemands savent puisque la radio de propagande, Axys Sally, envois des messages personnels à la 17th Airborne : — You of the 17th Airborne need not wear your parachutes. You could walk down on the shrapnel that we have waiting for you! Dans cette zone de haute sécurité, les hommes apprennent les moindres détails de leur opération. Photos aériennes, maquettes fait sur des tables de sable, pour les vétérans du 507th, cela leur rappelle la préparation du D-Day. L’objectif du 507th PIR est de sauter sur la DZ W situé au nord-ouest de la ville de Wesel. Après s’être rassemblé, le régiment doit sécuriser son secteur et surtout les bois situé à l’est et au nord pour aider la traversé de la 15th Division. A 7h30, le 24 mars 1945, les premiers transportant les paras du 507th PIR décollent et rejoigne la formation d’appareil se dirigeant vers le Rhin. Cette armada compte 1.588 C-47, 72 C-46, 42 C-54, plus de 1.300 planeurs et protégé par 889 avions de chasses de la RAF et de l’USAAF.

« Papa se souvient  d’avoir regardé par la porte de son appareil et qu’il pouvait voir des centaines et des centaines d’avions partout où son regard se portait. Il était dans le C-47 Chalk 4 en compagnie du Capitaine Schwartzwalder et le 1st Lieutenant John Marr. Arriver au-dessus du Rhin, il put observer les avions touché et s’écraser en feu. »

En tant que jumpmaster, le Major Paul Smith fut le premier à sauter. La mission du 1er bataillon c’est d’être mis en réserve au Nord de la DZ W dès son atterrissage. Mais les C-47 transportant le 1er Bataillon ainsi que les QG du régiment largueront les parachutistes à 2 kilomètres et demi au nord-ouest de la DZ prévue, proche de Diersfordt dans un secteur assigné au 513th PIR. Se regroupant en 3 groupes distincts, ils engagent le combat avec les positions d’artilleries Allemandes. Le groupe que commande le Major Paul Smith regroupe près de 200 parachutistes. Après avoir détruit plusieurs positions ennemies, ils doivent combattre des Panzers. Ils détruisent deux Panzers IV avec le nouveau canon de 57mm sans recul. Le Colonel Raff ayant 90% des effectifs de son 1er bataillon maintenant regroupés, il se lance à l’attaque du château de Diersfordt. Jusqu’au moment où lui arrive le 3ème Bataillon. A ce moment, le Bataillon du Major Smith est placé, comme prévus, en réserve. Durant ce premier jour de combat, le Major Paul F Smith fut décoré de la Bronze Star :

Le lieutenant-colonel Paul F Smith, O-444090, pour son action héroïque contre l'ennemi près de Wesel en Allemagne, le 24 mars 1945. Après que son bataillon ai été largué sur la mauvaise zone de largage, le Lieutenant-Colonel Smith (alors Major) a organisé le bataillon qui était dispersé et a personnellement conduit une attaque sur le château Diersfordt qui avait été mentionné lors du briefing comme le principal objectif fortifié de la zone. Bien que l’intensité des tirs ralentissait leur avance, le Lieutenant-Colonel Smith se déplaçait parmi ses hommes, sans égard pour sa propre sécurité, en les incitant à tenir leurs positions et ouvrir le feu sur les positions ennemies dans et autour du château. Les actions intrépides du Lieutenant-Colonel Smith furent en grande partie responsable du succès de ses hommes portant un feu nourri sur l'ennemi ce qui a permis à une autre unité d'approcher et d'attaquer le château avec succès. Son action était conforme aux normes les plus élevées de la fonction militaire.

Le 25 mars 1945, le 3ème Bataillon remplace le 1er Bataillon qui est envoyé au front pour nettoyer les dernières poches de résistances. Ensuite, c’est l’avance vers le cœur de l’Allemagne. Le 507th PIR prit tour à tour les villes de Pedbemberg, Schermbeck, Wulfen. Le 29 mars, alors que la progression du régiment est de 40 kilomètres, il est rattaché au XIX Corps et envoyé à Haltern pour faire face à une contre-attaque Allemande.

C’est à Haltern que le Major Smith obtint sa Silver Star :

Le Lieutenant-Colonel Paul F Smith, O-444090, pour son action de bravoure contre l’ennemi près de Haltern en Allemagne le 28 mars 1945. Le Lieutenant-Colonel (alors Major) Smith attaquait avec des éléments avancés de son bataillon en direction d’Haltern. La résistance ennemie fut exceptionnellement forte et à plusieurs reprises, le bataillon était cloué au sol. A chacun de ces moments, le Lieutenant-Colonel Smith, au mépris de sa propre sécurité, se déplaça d’un flanc à l’autre afin de maintenir le contrôle total sur son bataillon. Son courage et sa bonne connaissance tactique fut une source d’inspiration pour les officiers et les hommes de son bataillon et abouti à la prise de l’objectif dans un court délai et avec le minimum de perte. Ses actions étaient en accord avec les normes les plus élevées de la fonction militaire.

Le 2 avril 1945, le 507th PIR prit la ville de Münster. Le 6 avril, le Bataillon du Major Smith s’installa le long d’un canal situé sur les hauteurs de Bottrop en compagnie du 3ème Bataillon. Même si la guerre touche à sa fin, l’ennemi est encore présent et bombarde par moment les positions des parachutistes tandis que les paras donnent l’assaut à la rive opposé. Le 9 avril, les hommes du Major Paul Smith repartent à l’assaut sous un intense tir de barrage Allemand. Le lendemain Essen, la maison mère des aciers Krupp est atteinte. Le 12 avril, l’ordre est donné d’attaquer Duisburg qui sera investie à minuit. Ensuite, le 507th PIR est envoyé le long de la Ruhr au Sud d’Essen entre Kettwig et Dalhauser pour repousser différentes contre-attaque de la dernière chance Allemande.

« Papa ne se souvient pas bien des combats. Il se souvient que sur le chemin d’Essen, beaucoup d’Allemand se rendaient. Ils voulaient en finir avec la guerre. Il se souvient de l’AutoBahn sur lequel reposaient des carcasses de chars ennemis. Il se souvient que la ville était défendue principalement par des Volkssturms, composés essentiellement de jeunes garçons et de vieillard. La ville d’Essen était en ruine, des enfants trainaient dans les rues, affamés et seuls. Il se souvient de l’usine Krupp, il  avait des Lithuaniens enchaînés. Près d’une usine de crème glacée, il se rappelle avoir vus des corps de Personnes Déplacés massacrés. »

A la fin de la guerre, le 507th reçu la mission très importante d’administrer le secteur d’Essen, soit plus d’un million d’Allemand mais aussi plus de 250.000 personnes déplacés.

« Une de ses missions étaient d’organiser des trains pour rapatrier les personnes déplacés chez eux. Il y avait beaucoup de Lithuaniens et de Russes. Ce fut la chose la plus difficiles, contrôler les Personnes Déplacés. Parce qu’ils voulaient se venger sur les Allemands. Ces gens vivaient dans des baraquements en bois, dormaient sur des lits superposés en bois. Le camp était entouré de barbelés. Une nuit, il y eu un incident, des Russes (principalement) s’enfuirent du camp et se rendirent jusqu’à une usine de crème glacé où ils avaient été utilisés. A l’époque, s’ils avaient osés volés un peu de glace ils étaient battus, tués. Ils massacrèrent tous les employés qui s’y trouvaient. Mon père se souvient qu’il y avait du sang du sol au plafond. La vodka avait attisé leur soif de vengeance. Des horreurs des Nazis, Il vit un camp regroupant des gens pour des travaux forcés dans les usines Krupp. Des cadavres empilés. Il donna l’ordre aux habitants d’Essen de les enterrer dans des tombes séparées. Il n’arrivait pas à croire que les Allemands acceptèrent qu’on traite des autres êtres humains de cette façon. »

A la fin de la guerre, le Major Smith était à Essen. Il apprit qu’Hitler s’était suicidé comme un lâche. Il se souvient d’avoir trinqué avec le Major David Brummit. Après le 8 mai 1945, le Major Paul Smith reçu une permission pour un centre de repos et de relaxation :

« Il partit pour la riviera française en compagnie des Major Morgan Brakonecke et le Capitaine Miller. Il passa 5 jours à la plage, boire de la bière, manger de la bonne nourriture, dormir dans un bon lit et surtout prendre de nombreux bains. »

Le 25 avril 1945, il est nommé Lieutenant-Colonel. A la mi-juin, la 17th Airborne est une dernière fois déplacé. Elle se rend en France. Le 507th PIR s’installe dans un camp à Epinal.

« Il se souvient avoir été voir un concert à Heifetz dans une cathédrale en Allemagne (ou en France). Quand il est revenu au camp, son frère Bill l’attendait. Il faisait partie d’un bataillon du génie et avait reçu la nouvelle qu’il serait redéployé au Japon. Bien sûr, il n’y a pas été, son navire fit demi-tour dans le Pacifique après la capitulation japonaise qui suivi les deux bombardements atomiques. »

A Epinal, commença le plus grand échange de troupe de l’histoire entre les hommes qui avaient assez de point pour rentrer chez eux et ceux qui devaient rester plus longtemps en Europe.

« Ce fut le cas pour presque tous les hommes du 507th PIR qui avaient fait la Normandie et ensuite Varsity. Ceux qui ont été blessés durant la campagne de Normandie et qui sont revenus après Varsity durent rester plus longtemps. »

Le Lieutenant-Colonel Paul F Smith quitta l’Europe le 15 septembre 1945, après 21 mois passés outre-mer où il participa à 4 campagnes et effectua deux sauts de combats. A propos des soldats Allemands :

« Je faisais mon boulot, ils faisaient le leurs, c’est tout. Les soldats des Volkssturms c’étaient des pauvres gars. Des vieux, des enfants. Certain n’avaient pas d’uniformes, la plupart portait son propre fusil. La plupart avaient faims et étaient heureux de se rendre. Les SS étaient des soldats fidèles à Hitler. Ils faisaient aussi leurs travails, et ils le faisaient sacrément bien.»

De retour aux Etats-Unis, le 507th PIR fut dissout, les hommes renvoyés chez eux. Après avoir tourné aux Etats-Unis en Novembre 1945, il servi comme Executive Officer et ensuite Officier commandant de l’école aéroportée de Fort Benning en Géorgie. Au cours de cette période le Lieutenant-Colonel Smith intègre l’armée régulière. Il est devenus plus tard instructeur au département universitaire de l'École d'infanterie à Fort Benning, il resta à cette assignation jusqu’au moment où il devint assistant du Command and General Staff College au Fort Leavenworth, au Kansas, en Juin 1948. Après avoir été diplômé du Command and Staff College, il fut  affecté à la section G- 3 (Opérations et plans ),au QG de la 8th US Army à Yokohama , au Japon. Lorsque la guerre de Corée a éclaté en Juin 1950, il a été parmi les premiers à arriver à Taegu, en Corée pour y établir le QG avancé de la 8th US Army. Il servi en Corée durant cinq campagnes. Il y gagna la Legion of Merit. En 1951, il a quitté la Corée pour Tokyo, au Japon, une mission d'opération au QG du Far East Command. En 1952, il est retourné aux États-Unis et au Pentagone où il fut assigné au Department of the Army successivement comme officier des opérations, secrétaire adjoint de l'état-major général, et conseiller militaire du secrétaire de l’armée. Le 24 février 1956, Paul Smith est nommé Colonel. Il a quitté le Pentagone en Juillet 1956 pour l'Army War College à Carlisle, Pennsylvanie dont il sort diplômer en Juin 1957. Le général Smith revient en Europe à l'été 1957 pour commander le 2nd Airborne Battle Group, 504th Infantry, 11th Airborne Division, et, par la suite, au poste de chef d'état-major, 24th Infantry Division à Augsburg, Allemagne. Il a suivi des affectations de chef d’état-major de l'armée américaine en Europe à Heidelberg , en Allemagne, sous-chef d'état-major , administration et de logistique , et par la suite en tant que chef adjoint d'état-major , G- 1 ( personnel ) , avant de retourner aux États-Unis en Juin , 1960. À partir de l'été 1960, il a été successivement chef adjoint d'état-major , G- 2 ( renseignement), et le chef adjoint d'état-major des opérations et plans , XVIII Airborne Corps , à Fort Bragg , en Caroline du Nord. Le 22 mai 1964 il est promût Brigadier Général. Il quitta Fort Bragg après cette promotion en Juin 1964. Sa prochaine affectation trouva être Chief of the Army Section, Groupe consultatif d'aide militaire, en République populaire de Chine, sur l'île de Taiwan. Comme c’étaient des fonctions simultanées, il a été chargé de la planification de l'armée pour le Commandement de la défense de Taiwan et Commandant des Forces de l'armée américaine, Commandant de la défense de Taiwan.

<= Au Vietnam

Au début du rassemblement de l'armée américaine au Vietnam en Juillet 1965, le général Smith, sur une courte période, fut engagé à Taïwan pour y établir un nouveau QG Américain à Nha Trang, au Vietnam du Sud. Après l'ouverture et l'organisation de l’administration centrale, il est devenu un général commandant adjoint et chef d'état-major de la Force opérationnelle ALPHA - plus tard redésigné Field Force Vietnam. En Février 1966, le général Smith commanda le 173rd Airborne Brigade (indépendante), la première unité de combat de l'armée américaine à atteindre le Vietnam. En Novembre 1966, le général Paul Smith fut  promu au grade de Major Général et en Décembre de cette année, il a cédé le commandement de la 173rd Airborne Brigade pour devenir l’adjoint chargé du développement révolutionnaire de l’ambassadeur adjoint de la station à Saigon. En Juin 1967 le général Smith a quitté le Vietnam après avoir participé à trois campagnes et après avoir été décoré de Distinguished Service Cross, de la Distinguished Service Medal et une seconde Silver Star ainsi qu’une Air Medal avec quatre de feuille de chêne, l'Ordre national du Vietnam, cinquième classe, et deux Croix du Vietnam pour courage avec Palm.

Citation de la Distinguished Service Cross :

La Distinguished Service Cross est décerné à Paul F. Smith, Major Général de l'armée américaine, pour son extraordinaire héroïsme dans le cadre d'opérations militaires impliquant un conflit avec une force ennemie de la République du Vietnam, tout en servant avec le QG de la 173rd Airborne Brigade. Le Major Général Smith s'est distingué par des actions exceptionnellement valeureuses, le 19 novembre 1966, alors qu’il commandait la 173rd Airborne Brigade dans une opération de recherche de d’anéantissement près de Thanh Minh. Malgré les risques extrêmes, il a courageusement choisi de visiter une base avancé de patrouille qui était sous les tirs de sniper ainsi que menacé par des mines claymore et ce durant trois jours. Au moment où le Général Smith est arrivé, le périmètre n'était occupé que par une force squelettique, mais il a insisté, lors de sa visite que les troupes tiennent bon. Durant les 10 minutes qui suivirent, deux pelotons, en patrouille en dehors du camp furent cloués au sol par une force Viet Cong et le périmètre fut de nouveau ravagé par d’intenses tirs ennemis. Peu soucieux du danger, le Général Smith refusa de se mettre à couvert et a calmement passé en revue les défenses, encourageant les hommes dans leurs foxholes. Tout au long de la bataille qui dura trois heures, il a fourni des conseils tactiques à ses commandants subordonnés. À un moment donné, les éléments qui étaient le plus durement attaqués eurent le niveau de leurs munitions dangereusement bas, mais à cause des tirs dévastateurs au sol, un ravitaillement aérien était impossible. Au mépris de sa sécurité, le Général Smith, sans peur, s'est exposé à la pluie de balles et dirigea une frappe d'hélicoptère armé sur la charge Viet Cong. Cette action courageuse et opportune a permis aux appareils d’approvisionnement d’atterrir ce qui permit au camp assiégé de finalement repousser la force des insurgés.  

Plus tard, après que les blessés aient été évacués, il conduit une reconnaissance aérienne de la zone et découvrit une importante cache de riz et de matériels. Son courage et sa profonde préoccupation irréprochable pour ses hommes transforma une catastrophe imminente en une grande victoire contre une force ennemie numériquement supérieur. L'héroïsme et le dévouement extraordinaire du Major Général Smith étaient en accord avec les plus hautes traditions du service militaire et reflètent un grand crédit sur ​​lui-même, son unité, et sur l'armée des États-Unis.

En Juillet 1967, le Général Smith fut président d'un groupe d'étude spécial travaillant dans le bureau du Président, les chefs d'état-major dans projets d'études à long terme pour les chefs d'état-major et le secrétaire à la Défense.

Le 11 août 1968, le Général Paul Smith prend sa retraite du service actif. De retour à la vie civile, il devint Executive Director du comité du développement du centre de la Floride.

« Il aida au développement de la centrale du département des Pompiers, de l’université du centre de la Floride, du district des night-club d’Orlando, de Disney World, de l’aéroport International d’Orlando. »

En 1974 -1975, il prit sa retraite définitive.

« Il a acheté un bateau de 28 pieds, un Christ Craft Cabin Cruiser et ce fut son travail durant les 5 années suivantes. Nous sommes allés partout en Floride, et sur l’Océan par deux fois.»

Paul Smith se maria avec Daisy en 1943, alors qu’il était au Nebraska. Ils eurent deux enfants, Robert (1947) et Thomas (1951). Paul et Daisy se séparèrent en 1953.

Paul Smith se remaria le 17 janvier 1947 avec Margaret McClintock. Mais à l’âge de 21 ans, Margaret eu un grave accident l’empêchant d’avoir des enfants. Par conséquent, Paul et Maggie adoptèrent, d’abord Sandra :

« Je suis née à Stuttgart de parent Italien et Allemand. Ils étaient pauvres. Papa et Maman m’ont adopté alors que j’avais 8 mois Ensuite, ils adoptèrent ma sœur, Sonja qui avait 18 mois de plus que moi. Sonja eu deux enfants, deux files qui eurent deux garçons et trois filles. Bob eu une fille qui a eu un garçon je pense.  Tom n’a pas eu d’enfant. Je n’ai pas eu d’enfant. Maman est décédée le 2 juin 1996.»

Aujourd’hui, Paul F Smith est centenaire :

« Il a une vie très calme, il dort, il mange et va à ses rendez-vous avec les docteurs. Il aime écouter de la musique, classique et du swing. »

Depuis la fin de la guerre, Paul Smith est retourné à une occasion en Normandie, lors de l’inauguration du monument du 507th PIR à Amfreville.

 

 

 

« Il a vécu en Allemagne dans les années 50 avec ma mère. Ils ont voyagés partout en Europe durant cette période. Je suppose qu’ils ont été en Belgique. »

De la guerre, il lui reste juste son patch « Black Widow » des 507 ainsi que son oval du brevet. Il a aussi ramené un couteau Allemand ainsi qu’un stick de marche tous les deux pris sur des officiers Allemands près d’Essen. Il a aussi un coupe cigare qu’il a pris dans un « château » près des usines Krupp à Essen.

Paul F Smith avec sa fille Sandra