aLLEN w mYERS

 

A LA MEMOIRE

 Ce 28 Décembre 2008, Allen Myers a livré son dernier "combat".

Si vous passez par ici, arrêtez vous 5 minutes et pensez à ce que Grand Monsieur fit pour vous.

Je ne t'oublierais jamais Allen, Merci pour ton amitié et merci pour tous!

 

Un tout grand merci à Allen Myers pour avoir accepté de me raconter son histoire. Merci aussi à Hélène pour les traductions.

 

<- Allen Myers dans les Années 40

Et maintenant ->

 

Allen William Myers est né le 19 octobre 1924 à Antietam Furnace, Mariland à 120km de Washington DC.

Allen est né dans une ferme appartenant à son père. Il y travailla avant de travailler dans une usine de fabrication d’avion militaire. En 1943, à l’âge de 18 ans, comme la plupart des jeunes hommes de son âge il est appelé sous les drapeaux.

« Jusqu’à ce temps, j’ai été entouré par une famille aimante avec mes 4 frères et sœurs. J’ai eu une enfance heureuse. Mais je savais que j’allais y aller. »

Il fut intégré à un régiment de Glider, le 193rd GIR de la 17th Airborne. Il y reçut son badge de « Glider ».

« Plus tard, je fut volontaire pour les troupes parachutistes parce qu’il y avait une prime de 50$ par mois. J’avais 18 ans quand je fit mon premier saut. Le vol en planeur était très dangereux. Ils ont été décrit comme des cercueils volants. »

Allen passa toute la période d’entraînement aux USA et toujours au sein du 193rd GIR, il était Private First Class.

« Je me souvient de mon premier vol en planeur. C’était au Camp McKall en Caroline du Nord en 1944. Le planeur était accroché à un C-47. En vol, le C-47 à décroché notre planeur, il est descendu progressivement vers le sol, comme un cerf-volant. »

Allen arrive en Angleterre en août 1944. Son bateau accosta à Liverpool. Il s’entraîna dans un camp près de Swindon. En décembre 1944, les Allemands avaient lancés leurs dernières grandes offensives. La 17th Airborne fut envoyé au front, en Belgique. Il arriva à Reims en France. Puis il embarqua dans un camion, direction la Belgique.

Allen Myers arrive en Belgique le jour de Noël 44. Il participa à l’offensive appelé plus tard « Dead’s Man Ridge » ou « Purple Heart Ridge ». Durant cette opération, Allen Myers fut blessé. La 17th Airborne est resté durant deux nuits sur des positions avec presque 1 mètre de neige.

Allen ne pensa qu’à une chose :

« Quelle va être la réaction de mes parents quand ils auront reçut la lettre? »

Bien sûr, c’est du courrier que les parents reçoivent quand un proche décède au combat auquel pense Allen.

« Le 6 janvier 1945, nous avons bloqué une attaque de Panzer. Le Général Patton donna l’ordre à la 17th Airborne de prendre Flamierge.

Je me souviens du début de l’attaque, Nous avons démarrés l’assaut à l’aube vers le haut de la colline. Beaucoup de type furent touchés quand soudain, j’ai vu de la fumée bleu. Je faisait partie d’un groupe de 3 dont un vétéran. Je lui ai demandé ce que c’était que cette fumée. Je n’avais jamais encore combattu. Il me répondit: “Mon Dieu, ce sont des 88 et ils sont concentrés. Quoique vous faites, continuez à avancer. »

Immédiatement, l’artillerie ennemie ouvrit le feu. »

Ce n’était pas quelques homme au sommet d’une colline, en fit c’était une division de Panzer et deux unités de SS. Les GI’s durent grimper cette colline.

« On nous avait dit qu’il n’y aurais qu’un avant poste avec 4 ou 5 hommes. »

Les Américains repoussèrent les Allemands, ils pensaient être en sécurité, mais les Allemands se regroupèrent pour lancer une contre attaque et attaquer les flancs des troupes aéroportées. Pendant que l'unité d'Allen Myers entrait dans un champ à découvert, ils furent prit sous le tir croisé de mitrailleuse ennemie.

« Vous pouviez voir les traçantes filer vers vous. »

Myers fit ce qu'on lui avait apprit, il sauta dans un trou d'obus pour ce mettre à couvert. Ensuite, il s'est levé pour courir vers l'arrière quand on lui tira dessus par deux fois. Une des balles lui toucha le dessus du bras gauche.

«Je fut touché, il était 16h00. J’ai rampé jusqu'à un trou d’obus, attendant l’obscurité. Le froid congela le sang sur ma veste arrêtant l’hémorragie. Sans ça je serais mort. »

Allen Myers tenta de prendre un “médicament” pour combattre toute sorte d’infection bactérienne, mais l’eau dans sa gourde était gelée. Il resta étendu durant 2h30, seul, attendant que la nuit tombe.

« Je fut totalement seul à partir du moment ou je fut blessé jusqu’au moment où il fit sombre. Dans l’obscurité, je pensais à la meilleure façon de survivre, à comment je retrouverais de l’aide médical. Je pensais surtout que j’allais mourir.»

Une fois la nuit tombée, Allen Myers se releva et partit vers l’arrière, rejoindre ses camarades. Sachant que ces camarades étaient dans le bois voisin, il finit par rejoindre les lignes “amies”. Il n’emporta qu’une grenade au cas où il verrait des Allemands. Il ne voulait pas être fait prisonnier.

« J’avais préparé une grenade au cas où les Allemands s’approcheraient pour me faire prisonnier.  

Pendant que je descendais un chemin, un type me dit : Halte, Main en l’air. Je lui ai dit que je ne pouvais pas, que mon bras était cassé.  »

« A ma famille, ont annonça que j’était disparus au combat. Et durant 1 mois, elle ne sut rien de ce qui m’était arrivé. »

Les mots de passes changeaient de nombreuses fois durant cette période surtout parce que les Américains savaient que des Allemands déguisés en GI circulaient entre les lignes. Allen Myers ne pouvait pas connaître le nouveau mot de passe. Le GI brandit sa lampe torche sur son visage. Il identifia Allen et le laissa passer.

Sur le chemin de la station d’aide de Bastogne, Allen Myers fut embarqué dans une Jeep avec d’autres blessés. Le chauffeur faisait des arrêts fréquents pour écouter les sons et repérer si des panzers les approchaient. A Bastogne, au centre de tri, Myers vit que les infirmiers séparaient les blessés qui allaient survivre des blessés qui allaient mourir.

Il fut évacué vers un centre de triage à Bastogne, puis vers une école avant d’être envoyé dans un hôpital à Paris et puis par bateau vers l’Angleterre pour de la chirurgie. C’est en Angleterre qu’Allen Myers fut décoré de la Purple Heart.

Il est resté en Angleterre durant 6 semaines avant d’embarquer sur le Queen Mary direction les Etats-Unis.

Durant toute cette période, Allen Myers fut considéré comme « missing in action » parce qu’il n’était pas revenus avec les troupes quand elles se repliaient. Ses parents reçurent un télégramme de la Western Union leur annonçant que leur fils avait disparus au combat.

Quand il arriva à New York, il apprit qu’il était considéré comme MIA depuis 30 jours. Il envoya un télégramme chez lui.

 

Aux Etats-Unis, il passa encore un séjour de deux mois dans un hôpital. A 20ans, le 23 août 1945, Allen Myers fut démobilisé au Camp Pickett, en Virginie.

 « Après que j’ai été réformé, l’armé nous a appris à être des civils et ça jusqu’en août 1945. C'est-à-dire qu’ils ont essayés de nous aider à oublier ce que nous avions appris à l’armée. A reprendre une vie de civil, nos anciennes vie. Ils nous ont offert de suivre des études pour que nous puissions trouver un travail. »

Depuis cette période, Allen Myers à toujours des douleurs dans son bras. Il ne peut plus le soulever complètement au dessus de sa tête.

« J’ai toujours une douleur dans mon bras, mais je me considère comme chanceux, mon bras fut sauvé. »

Allen W Myers se maria et eu une fille. Il travailla dans un hôpital pour vétérans Américains durant 32 ans.

Il rejoignit la 17th Airborne Association, où ils échangent des souvenirs avec ses anciens camarades. Allen Myers n’est revenus qu’une fois en Angleterre, en 1980 mais aussi brièvement en France et en Belgique.

« Mais je ne suis jamais retourné sur le champ de bataille parce qu’à ce moment là, cela évoquait de trop mauvais souvenirs. Je souhaite maintenant visiter les endroits qui sont gravés dans ma mémoire. »

« Je fut décoré de la Purple Heart, Europe African Middle Eastern Theater Medal et la Good Conduct Medal. »

Allen Myers estime que les Allemands ont fait ce qu’on leurs avaient dit de faire.

« Mon Grand-père était un émigré venant d’Allemagne à l’âge de 16 ans. Je suis très fier de mon héritage Allemand. J’ai estimé que les Allemands ont fait ce qu’ont leurs à dit de faire.

Je n’étais pas volontaire pour l’armée. Tous les hommes âgés de 18 ans étaient appelés d’office pour autant qu’il ai une bonne condition physique. En d’autre terme, je fut forcé de rejoindre l’armé. »

Aujourd’hui, Allen W Myers vie dans l’état de West Virginia. Allen Myers passe son temps au calme, il a la passion de la pêche qu’il pratique presque chaque jour. Il y a encore quelques années, Allen avait aussi une passion pour la restauration de vieux meubles. Il jardine aussi et entretient sa maison. Allen est aussi intéressé par les matches de base-ball et de football à la TV.

« Ma femme et moi habitons à 25 km de ma fille et de mon unique membre restant de ma famille, ma soeur. Ainsi, je les voies assez souvent. Mon seul petit-fils vie à 1300 km d’ici. Ma femme à deux fis et 4 petites-filles et bien qu’ils vivent à plusieurs heures d’ici, nous les voyons de nombreuse fois par ans. »