William J Guarnere
A LA MEMOIRE |
C'est avec beaucoup de tristesse que je vous fait part du décès de mon ami Bill Guarnere. Il s'est éteint le samedi 8 mars 2014. Si vous passez par ici, arrêtez vous 5 minutes et pensez à ce que Grand Monsieur fit pour vous. |
<- William Guarnere en 1944 et en 1954
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William J. Guarnere est né le 28 avril 1922
dans la banlieue sud de Philadelphie en Pennsylvanie. Il est le plus jeune
d’une famille de 10 enfants.
A l’âge de 15 ans, il est inscrit par sa mère
au CMTC (Citizen Military Training Corps) un programme d’aide pour les jeunes
âgées de 15 à 17 ans pendant
<- William Guarnere au Camp Toccoa en 1942
William travailla d’abord à
Il est nommé Sergeant durant l’été 42.
Quelques jours avant le D-Day, William appris
le décès de son frère sur les pentes du Mont Cassino en Italie. C’est un homme
furieux et ivre de douleur qui est largué sur la Normandie.
"A ce moment, plus rien n'avait
d'importance, je ne pensais qu'à mon frère qui avait été tué. J'étais fou de
rage. C'est pour ça que le jour J, je me suis promis que je tuerais tout les
Allemands qui croiseraient mon chemin. On m'a surnommé Bill Le sauvage parce
que j'en ai tué beaucoup le Jour J."
"Le tir anti-aérien posait problème!
L'artillerie anti-aérienne était terrible! C'était comme la fête national du 4
juillet en dix fois pire!" "On voulait sortir de l'avion le plus vite
possible! Peu importait si on était trop haut ou trop bas! On voulait sortir! On
se faisait tirer dessus!"
William participera à la prise de la batterie
du manoir de Brécourt qui était composé de 4 canons de 88. Pour ce fait d’arme,
il recevra
"Je ne pensais pas que je survivrais au
Jour-J. Et encore moins aux jours suivants. Je pensais être tué le premier
jour. Les chances de survie étaient faibles. La Easy a eu 3 mois pour récupérer
avant la mission suivante. Je me suis fais faire ce tatouage sur le bras qui
représente un parachute, à Edimbourg en Ecosse en 1944 avec le soldat John
Martin."
De retour à Aldbourne, il est nommé sergent
chef.
Le 17 septembre, il sauta sur la Hollande
(Opération Market-Garden).
"C'était un dimanche à midi, il faisait
21°. Une fois au sol, tout le monde s'est réunis. On s'est très vite regroupés.
Les Hollandais nous appelaient "les Anges du ciel" Ce n'était pas
faux. Le pays était occupé par les Allemands depuis 4 ans. C'était terrible. Et
des parachutistes sont tombés du ciel. Qui étaient-ils? Des Anges. Ils nous
aimaient!"
Le 5 octobre, Guarnere participa à une contre
offensive menée par le Capitaine Dick Winters. Cette contre-offensive mi en
déroute deux compagnies de SS qui se préparaient à attaquer le QG de la 506st
PIR.
Ensuite, durant le mois de décembre, il
participa à la défense de Bastogne. C’est à cette occasion qu’il fut grièvement
blessé.
Le 1er janvier, la compagnie fit
mouvement vers le village de Foy toujours aux mains des Allemands.
Le bois qu’ils occupèrent se nomme le Bois
Jacques.
A peine arrivé, les Allemands donnèrent du
canon. Le Sergent Toye, ami de Guarnere fut grièvement blessé.
"C'est le pilonnage le plus violent que
j'ai connu, le plus violent du monde! il fallait le voir pour le croire!
D'habitude, j'avais la trouille, mais là
j'étais pétrifié. C'était comme-ci le monde entier nous tirait dessus!"
Aussi soudainement qu’il avait commencé, le
bombardement stoppa.
Guarnere sortit de son foxhole pour porter
secours à son ami.
A ce moment, l’artillerie tonna à nouveau.
Un obus éclata au dessus de sa tête, des éclats
lui déchiquetèrent la jambe droite.
Toye et lui furent envoyé à l’infirmerie et
rapatrié vers l’Angleterre.
"Joe a dit: Bon Dieu! Que faut-il donc
que je fasse pour mourir?" Il avait été gravement blessé à la jambe! Il
criait: Toubib!!" Et aucun médecin ne venait. Je suis allé lui donner un
coup de main... J'ai été touché."
Il fut amputé de la jambe, au dessus du
genou. Il fut démobilisé pendant l’été 1945, il obtint une pension d’invalidité
à 80%.
<- William Guarnere
à sa sortie de l'hôpital
William « Wild Bill » Guarnere fini
la guerre avec le rang de Staff Sergeant. Il sera décoré de
Après la guerre, il se maria et eu 5 enfants.
Il travailla comme imprimeur, vendeur,
employé au ministère des anciens combattants et menuisier charpentier et tout
cela avec une jambe artificielle.
"J'étais dans le bâtiment. C'était un
travail difficile, fatiguant. J'ai fais tout les métiers. Citez un métier, je
l'ai fait. On a tous bien réussi, moi aussi, j'ai réussi, grâce à Dieu."
Il fini par avoir en 1967 une pension
d’invalidité à 100%.
Il se débarrassa de sa jambe artificielle et
depuis se déplace en béquille.
Il vit à South Philly.
A propos de ces compagnons:
"Aujourd'hui, ce lien entre nous est
toujours là. Ça ne s'explique pas. Quand je les revois, je repense à toutes ces
batailles. Ces hommes ont une place à part à mes yeux."
Il participait encore il n’y a pas si
longtemps à des commémorations.
"Les héros sont allongés sous les croix.
Ce sont ceux qui sont dans les cimetières. Ce sont eux les vrais héros, pas
nous! On a fait notre boulot c'est tout! Et grâce à Dieu, on est revenus
vivant. C'est tout!"
Mais il paraîtrait que se fut sa dernière
apparition. L’âge aidant, il veut finir sa vie en paix et au calme.
<- Dernière
apparition de Guarnere en Belgique le 16/09/2006
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