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. 508TH
PIR . PARACHUTE
Infantry Regiment |
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Roster
<- Major Roy E. Lindquist (ici en uniforme de Colonel)
Le 508th PIR fut officiellement créé le
20 octobre 1942 au camp Blanding en Floride sous les ordres du Major
Roy E. Lindquist. Début septembre de cette même année, le Major Lindquist avait demandé à
recevoir le commandant d’un régiment.
Le régiment se compose principalement d’homme venant du 502th
PIR et de la 26th Infantry Division et de l’école des troupes aéroportées. Fin octobre, début
novembre, plus de 4500 hommes se présentent. La plupart viennent directement
des centres de recrutement. De ce nombre, il n’en restera que 2300 choisi.
A la mi-décembre, le 508th PIR atteint son effectif au
complet au Camp Blanding en Floride.
Rapidement, Roy E. Lindquist est promus au grade de Lieutenant Colonel. Les cours de base de
l’infanterie sont entrecoupés par des exercices d’alerte, des courses, des
grimpés de corde. Des concours sont organisés au niveau des compagnies pour
sélectionner le meilleur tireur, le meilleur ordre serré ainsi que les
meilleures prouesses physiques. C’est au cours d’un concours que le Sgt
Andrew J Skilvis propose comme emblème du régiment un diable rouge équipé
d’un parachute, avec comme cris de guerre « Diabolo ! ». A
partir du jour où les premières recrues sont arrivées, l’unité ne travail que
dans le but de suivre les cours aéroportés.
Le
3 février, le 1er bataillon est le premier à quitté le Camp Blanding pour Fort Benning. Après 2 semaines, le jour du premier saut arrive. Le Lt.
Col. Lindquist est promus Colonel à la fin du mois de mars.
Après Fort Benning, le
régiment est envoyé au Camp Mackall en Caroline du Nord.
Les apprendront leur première leçon qui deviendra une habitude par la suite,
construire ces propres quartiers. Les 6 semaines passées au camp serviront à
étudier les problèmes d’une unité dans les marais et les sables.
Le 21 mai 1943, le
régiment est transféré à Cheraw pour
participer à ses premières manœuvres, comme unité d’infanterie au sol contre la
101st Airborne. Pour le 508th PIR c’est un grand succès. Il
pleut toute la semaine. Et les mots d’ordres sont « agressivité, mobilité
et précision ». Les hommes vont devoir se déplacer toute les nuits de 21
km.
Les mois de juin et
juillet serviront d’entraînement tactique à la foi au sol mais aussi en
aéroporté. Des marches commando et des exercices d’infiltrations sont aussi
organisé. Fin août, le commandement distribue des permissions à tous le monde.
Après cette période de repos, le 508th PIR est transféré à Taylorsville
dans le Tennessee pour participer
à des manœuvres au sein de la 2nd
Army.
Le 5 octobre, un saut de nuit est programmé. Mais en raison d’une
erreur de navigation, le 1er bataillon est largement dispersé. Par
contre, pour le reste du régiment c’est un succès, toutes les missions sont
accomplies.
Directement après, d’autres manœuvres suivent. Ensuite, le 508th
PIR
est renvoyé au Camp Mackall pour se préparer à
embarquer outre-mer.
Le
20 décembre, le régiment est envoyé au Camp
Shanks près de New York. Le jour
de Noël, le régiment est mi en alerte, les hommes subissent un dernier examen.
Le 27 décembre
1943, le 508th PIR embarque à bord de l’USAT James Parker. Tôt le 28,
les hommes regardent la statue de la liberté.
Le 8 janvier, le 508th
PIR
débarque à Belfast. Premier logement : le Comté d’Antrim. Après 2 mois, le 508th PIR est rattaché à la
82nd Airborne. Le régiment est envoyé via la mer d’Ecosse puis par train
dans la cité de Nottingham en Angleterre. Le camp se trouve à 10
minutes de la ville.
Le régiment s’entraîne au sein de la
division et se prépare à la future mission.
En Angleterre,
les commandements des différents bataillons sont attribués, le Lt. Col.
Herbert F Batcheller pour le 1er, le Lt. Col. Thomas J.B. Shanley
au 2ème et le Lt. Col. G. Mendez au 3ème.
Le 28 mai, les Diables Rouges sont
transférés sur les aérodromes les plus proches. Le 2ème bataillon
ainsi que le QG régimentaire se dirigent vers l’aérodrome de Saltby. Les 1er et 3ème
bataillons se dirigent vers l’aérodrome de Folkingham.
Les deux terrains se trouvent dans le secteur de Nottingham-Leicester. Commence à partir de ce moment là, l’attente,
avec les dernières vérifications, de jour comme de nuit.
Le 5 juin 22h30, les C-47 se font entendre. Les hommes embarquent pour leur premier saut de combat. Ils montent dans des bus formant 3 convois, un par bataillon.
D-DAY – Juin 44 – Normandie – France – Opération Neptune
L’opération
« NEPTUNE » fut la phase aéroportée de l’opération
« OVERLORD ». Le 82nd Airborne fut une des composantes
principale à l’opération. Etant amputé de son 504th PIR, le 507th
et le 508th lui furent attachés pour cette opération. La mission du 82nd
était de détruire les principaux ponts allemands qui étaient essentiels pour
leur approvisionnement, contrôler les chaussées menant aux plages à travers les
terres inondées. Plus de 10.000 paras de la 82nd atterrirent en Normandie
par parachutes ou planeurs le 6 juin 44.
Le 508th
était responsable du secteur sud-ouest de la 82nd Airborne. Leurs
objectifs étaient des ponts traversants
La formation des
appareils fut brisée par les nuages et la FLAK Allemande. Le 6 juin, entre 2h08
et 2h20, le 508th atterrit en Normandie. Les paras furent largement
dispersés, la majorité des hommes atterrirent à l’est de la DZ et au dessus du Merderet. Certains atterrirent à 9 km de
Cherbourg.
Seulement 17 sticks sur 132 atterrirent sur
ou près de la DZ, 16 à plus de 1500 mètres, 30 autres dans un cercle de 3000
mètres.
Le régiment sera divisé en 4 groupes
principaux. Le 1er est commandé par le Col. Lindquist. Le 2ème commandé par le Major Warren (à l’origine, il devait
être commandé par le Lt. Col. Batcheler,
qui commandait le 1er bataillon, mais il sera porté disparus le 6
juin. Il sera découvert mort.) Le 3ème est commandé par le Lt. Col. Shanley. Le dernier groupe se
compose de la Compagnie G sous les ordres du Capitaine Novak, renforcé par un petit groupe composé de 25 hommes
commandés par le Capt. Simonds. Dans
chaque groupe on retrouve des hommes des 505th
PIR, 507th PIR et 508th PIR et même d’unités de la 101st Airborne.
Après avoir touché terre, les paras
cherchèrent à se regrouper pour commencer leur mission.
En raison de la grande confusion, les unités
restaient en nombre réduites et en sous nombre que pour occuper la rive ouest
de
Le Lt.
Col. Shanley commande un groupe composite à l’ouest de Ste Mère Eglise dans le village de Caponnet à Picauville. Il
tient la seule tête de pont sur la rivière Merderet
contre une forte concentration ennemie. Le Capt.
Jonathan E Adams commandant la compagnie A dispose d’un groupe du 1er
bataillon au sud de la position de Shanley.
Ils commencent à exécuter son premier objectif, la prise du pont au
dessus du Douve à Pont L’Abbe. Le groupe de Shanley rencontra une forte résistance Allemande avant d’atteindre
la ville. Les Allemands avaient ordre de contre-attaquer et de repousser les
américains. Le Lt. Col. Shanley comprit qu’il ne ferait pas le poids vu
le nombre d’homme qu’il avait avec lui. Il ordonna un repli sur une colline, la
n°30. Là il a ordonné à ses hommes de se retrancher. Pendant 2 jours, l’unité
subit assaut sur assaut allemand tentant de déborder sans aucun succès. Cette
action fut considéré comme décisive, elle permit aux troupes aéroportés
d’établir une solide tête de pont près de Merderet Le Caporal Ernest
T. Roberts, le Pvt. Otto K. Zwingman et le Pvt.
John A. Lockwood
furent
cités pour leur courage durant ces combats.
Ils observèrent une formation combinée d’infanterie et de panzer se préparent à
attaquer. De leur poste d’observation situé dans un bâtiment à Haut
Gueutteville ils contenir l’assaut allemand pendant 2heures le temps que
les forces du Lt. Col. Shanley puisse établir une défense circulaire sur
la colline 30. Le Col. Lindquist
regroupe tout les hommes du 508th à l’est du Merderet à Chef-du-Pont,
et les diriges de l’autre côté de la rivière pour soutenir les positions du Lt. Col. Shanley.
<- Lieutenant Colonel Shanley
Au
matin du 6 juin, le Lt. Malcom D Brannen
du 3ème bataillon tue le Major
Général Falley lors d’une rapide escarmouche, près de son QG de Picauville, il était le commandant de la
91ème division chargé de défendre les plages.
Dans
la nuit du 12 juin, le Lt. Goodale
mène la Compagnie F à travers la Douve à
Beuzeville la Bastille après un tir
de barrage préliminaire de l’artillerie de la 82nd Airborne. Le reste du régiment suit en colonnes, et traverse
la rivière. Ensuite, chaque bataillon part de son côté avec une mission bien
précise. Le 1er bataillon se déplacé à Coigny comme unité de réserve au régiment. Le 3ème
bataillon s’établit en îlot défensif à environ 4 km au sud de la Douve. Le 508th PIR fait sa jonction avec les forces de la 101st Airborne via une chaussée à Baupte au dessus de la Douve.
Le 15 juin, le régiment est relevé de son
secteur. Le 3ème bataillon est relevé et transféré près de St Sauveur le Vicomte sur le flanc droit
de la division. Les 1er et 2ème bataillon sont placé en
réserve au nord-ouest d’Etienville
puis en position de réserve au sud et au sud-ouest de St Sauveur le Vicomte.
La
mission du 82nd Airborne à ce moment
est de couvrir les positions au sud pour permettre aux forces Alliés de couper
la péninsule du Cotentin, isolé Cherbourg puis prendre le port. Alors
que les GI du 357ème régiment
traverse ses positions, le 3ème bataillon est placé en alerte et
déplacé au sud de la Douve pour
élargir la tête de pont. Le 19 juin, les hommes traversent la rivière dans un
assaut amphibie et avance au sud sans rencontrer de résistance.
Des observateurs ennemis, situé en haut du
clocher de l’église de Vindefontaine,
dirige le tir de mortiers sur les paras. Mais les « Reds Devils »
bousculent les positions allemandes et après avoir subit quelques pertes,
attaques le village de Prétot le lendemain
matin.
La compagnie H qui mène l’attaque en tête est
arrêtée dans son élan par le feu de l’ennemi. Le Capt. Hillman C Dress, commandant la compagnie, sort à découvert
pour faire bouger ses hommes.
Le Col.
Mendez, lui-même, motive ses hommes en prenant la tête de l’attaque, il
sera d’ailleurs décoré de la Distinguished Service Cross.
La
péninsule du Cotentin est à ce moment
quasi libérée. La 3rd Army du Général Patton est arrivée en Normandie et s’apprête à lancer sa
grande offensive vers le sud. Mais, une série de crêtes à la base du Cotentin
sert de poste d’observation à l’ennemi. Avant d’effectuer la percée, les Alliés
doivent prendre ces hauteurs. Durant la dernière partie du mois de juin, le
régiment reste au sud de la Douve en
position de défense.
Le
3 juillet, au matin, le 2ème et 3ème bataillon traversent
les positions du 1er bataillon dans le bois de Limors et montent à l’assaut de la colline 131, le point le plus haut du Cotentin. L’assaut démarre bien, vers midi, le régiment a envahi les premières positions ennemies et
opère sur les arrières. Au soir du 3 juillet, la colline 131 est prise. Les paras ont avancé de 5 km, sous une pluie
constante. Le 508th PIR est en
position d’attaque de la colline suivante au nord de La Haye-du-Puits attendant l’ordre d’attaquer en direction de la colline 95.
Le
4 juillet à 7h40, les ordres arrivent. Un barrage d’artillerie devant précéder
l’attaque débute à 8h00. Au début de l’attaque, l’unité d’artillerie bombarde
les hauteurs où le 1er bataillon a prévu de se déplacer, laissant
juste un étroit couloir pour progresser. Le 1er mais aussi le 3ème
progressent dans ce couloir quand le tir de soutient s’arrête. A ce moment, les
Allemands déclenchent un tir de barrage aussi bien sur le flanc que de front.
Les 2 bataillons subissent de lourdes pertes et sont forcés de se replier
temporairement.
Cette situation rejette le poids de l’attaque
sur les hommes du 2ème bataillon. Avançant sur le flanc droit du
régiment, le bataillon attaque la colline 95 par le nord-est. Malheureusement,
tous les accès à la colline sont des espaces à découvert qui permettent à
l’ennemi d’observer l’approche des paras.
Le Capt.
Chester Graham doit prendre le commandement du bataillon après que le Lt. Col. Alexander ait été blessé. Les
hommes sont sous les bombes de l’artillerie ennemie. Il donne l’ordre à la
compagnie F de se déplacer sur la droite à la base de la colline alors que la
compagnie D prend position sur la gauche.
Mais la force du bataillon n’est pas
suffisante pour nettoyer le haut de la crête boisée. Un plan pour isoler
l’ennemi est mis en place avec des tirs croisés et l’envoi de sections sur la
crête. Le Capt. Royal B Taylor
assure le commandement dans la soirée, et sous le couvert de l’obscurité, le
bataillon se déplace sur la colline. A 5h00, le lendemain matin, le 2ème
bataillon fini de nettoyer la crête. Les mouvements ennemis sont encore très
importants mais l’artillerie américaine n’a de cesse que de les bombarder. Le Lt. Lloyd Pollette, commandant la
compagnie F reçoit malheureusement un grand nombre d’obus de l’artillerie
américaine. Mais malgré cela, sa compagnie
a
atteint ses objectifs et les a tenuut.
Le
508th PIR reste sur ses positions
jusqu’à l’arrivée de la 8th Infantry
Division dont l’objectif est la prise de La Haye-du-Puits. A ce moment là, les paras n’est plus en contacts
avec l’ennemi.
Le 13 juillet 1944, les « Diables Rouges » embarquent sur deux LST à Utah Beach. Sur un effectif de départ de 2056 parachutistes, 307 furent tués et 754 blessés. Le 15 juillet, ils retournèrent via Southampton, à leur camp de base de Nottingham.
Après
5 jours de permission en Angleterre, l’entraînement reprend. Des remplaçants arrivent
aussi au régiment et il faut les intégrer. Le 29 août, un saut d’entraînement
est prévu. Il sera annulé à la dernière minute. Quelques temps plus tard, les
paras reçoivent l’ordre de préparer des containers d’équipements et de
munition. Mais après quelques jours dans l’attente du saut sur Tournai, en
Belgique, la mission fut annulée grâce à la rapidité des troupes de Patton.
Le 9 septembre
1944, Le British Field Marshal Montgomery proposa un plan baptisé Market
Garden destine a fixer une tête de pont jusqu’au Rhin.
L’opération fut une combinaison entre un
assaut aéroporté pour prendre et tenir les routes et ponts principaux de Hollande
et une avance motorisé.
Mais
moins d’une semaine plus tard, les C-47 sont de nouveau chargés. Les Paras
s’envolent pour la Hollande. Le 17 septembre, les « Diables Rouges »
sont largués au-dessus de Nijmegen.
La situation est totalement différente de leur saut sur la Normandie. C’est dans un ciel sans nuage que volent les escadrilles
d’appareils transportant le régiment. Ils arrivent sur la zone de saut quand la
lumière verte s’alluma. Les pertes sont très légères, le tir de la FLAK ne
retentit qu’à la toute fin du vol. En raison de la profondeur de la pénétration
dans les lignes ennemies, la surprise est totale. La résistance au sol, sur la
DZ est faible.
Le
18 septembre, à la mi journée, l’ennemi se reprend. Il donne l’assaut sur Nijmegen par tous les côtés. La route
principale traversant le couloir est coupé à sa base empêchant les forces
britanniques de tenir une tête de pont au-dessus de Neder Rijn, au nord de Nijmegen.
Une section de la compagnie A, sous les
ordres du Capt. Jonathan E Adams
détruisit un post ennemi chargé de la démolition du pont de Nijmegen. Le reste de la compagnie A
sous les ordres du Lt. John P Foley
retint l’équivalent d’un bataillon ennemi. La bataille sera baptisé « La
colline des Diables ».
Le
18 septembre également, le 1er bataillon aidé par la compagnie D entreprennent
le nettoyage de la zone d’atterrissage pour les planeurs. Les premiers planeurs
arrivent quand les paras repoussent les derniers Allemands.
Le 3ème bataillon combattra durant
24 heures pour la maîtrise de du village de Beek.
Le village changea de main à plusieurs reprises, coûtant de nombreuse vie.
Le
23 septembre, le 3ème bataillon entre en Allemagne par les plaines à
l’est de Nijmegen avec le soutien de tank Britannique. Le 24, le régiment est
relevé par le 504th PIR. Les
« Diables Rouges » sont envoyés près du village de Berg-en-Dal au sud de Nijmegen pour se réorganiser.
Le 508th
PIR reste sur place jusqu’au 6 octobre, le 2ème bataillon en
profite pour attaquer le secteur de Voxhil
sur les plaines.
Le 1er octobre, un peu avant
minuit, les Allemands déclenchent un impressionnant tir de barrage
d’artillerie. La profondeur est telle que le QG du bataillon est touché et que
toute communication avec le bataillon est rompus. Ensuite, après minuit, les
Allemands lancent l’offensive. Les premières lignes des paras sont submergées.
L’objectif des Allemands est la ville de Groesbeek,
à 3km au sud-ouest des positions du second bataillon. La prise de la ville
serait une catastrophe pour les Alliés. Ils seraient forcés de replier leurs
forces situées à l’est de Nijmegen.
Mais grâce notamment au courage des hommes de
la compagnie F sous les ordres du Lt.
Polette, les positions sont rétablies.
Le
6 octobre, le régiment est détaché de la 82nd
Airborne pour être attaché à la 50ème
Division Britannique dans un secteur au nord de « l’île » Arnhem-Nijmegen. Du 6 octobre au 11
novembre, le 508th PIR le régiment
reste en position défensive avec seulement deux courtes périodes de repos dans
la ville. Malgré qu’il n’y ai pas de grosse offensive, chaque nuit, plusieurs
patrouilles s’enfoncent profondément en territoire ennemi. Certaines d’entre
elles y restent parfois de 24 à 48 heures et systématiquement sous le feu de
l’artillerie.
Le
11 novembre, le régiment est envoyé à Oss
en Hollande. Le voyage se fera à pied
à cause du manque de moyen de transport soit 30 km. Le 14 novembre, le 508th PIR arrive à Sissonne leur nouveau camp de base situé en France.
Les pertes pour la campagne de Hollande
s’élève à 146 tués, 469 blessés et 66 disparus, soit une perte de 681 hommes
sur un effectif de départ s’élevant à 2000.
En France, la plupart des équipements sont remplacés. Après un moment d repos, l’entraînement reprend. Des parades sont organisées. Des équipes de sport créées. Bref, il semble évident pour les hommes qu’ils auront une longue période de repos.
Belgique – décembre 1944 – opération Battle
of the Bulge
Le 16 décembre 1944, les Allemands lancèrent
une offensive par les Ardennes Belge surprenants les Alliés.
La 82nd Airborne est
mise en alerte au soir du 17 décembre. A l’aube le 18, les « Diables
Rouges » sont prêts, aussi bien qu’ils le peuvent. Mais ils manquent de
vêtements d’hiver, les hommes embarquent dans des camions avec les équipements
les plus chauds qu’ils possèdent.
Deux jours plus tard, la 82nd
fut envoyé pour bloquer l’avance allemande.
Le 19 décembre au matin, la 82nd entrait en Belgique
et se dirigeait vers le nord pendant que la 101st fut envoyé à Bastogne.
A l’aube du 19, les paras débarquent des camions à Werbomont en Belgique.
L’avance allemande sépara les deux unités aéroportées.
Le 18 décembre le 508th
est envoyé prendre position à proximité de Chevron qu’elle atteindra
le 19. Jusqu’au 23 décembre, le régiment n’a pas de contact avec l’ennemi. Une
position de défense est établie le long de la crête de Thier du Mont à l’ouest de la Salm. La 82nd Airborne à
été placé pour formé un couloir de réapprovisionnement pour les 106th Infantry Division et la 7th Armored Division qui furent
enfoncés par l’attaque Allemande. Les positions de la 82nd ressemble à un « doigt » avec au bout, le 508th PIR.
Le 21 décembre, il
neige, les Allemands lancent une petite attaque dans le secteur du 508th. La plus grande unité à être
évacuée est la « TASK FORCE JONES » composés d’éléments de la 7th Armored (400 hommes). La position
fut tenue jusqu’au 24 décembre, date à laquelle il reçut l’ordre de se replier
sur une autre ligne de défense. Le 508th
commence son repli à 21h00. Pendant la retraite, il laisse des unités en
couverture de la taille d’une section par compagnie. La plupart de ses sections
pourront se replier sans difficultés sauf ceux du 1er bataillon qui
sont attaqués par deux bataillons ennemis juste avant minuit.
C’est sans doute les combats les plus féroces
que l’unité ait connu. Le Lt. Lamm,
de la compagnie A conduit sa section dans un incroyable combat. De temps en
temps, durant la nuit, certaines de ses sections sont submergées. L’assaut est
maintenu tout au long de la nuit pour permettre au régiment de rejoindre ses
positions et aux unités restées en arrière de se replier.
Le jour de Noël,
vers 7h00, les sections qui ont couvert le retrait rejoignent les lignes avec
assez peu de pertes. Au soir, les Allemands arrivent sur les nouvelles lignes
tenues par les compagnies A et D. Après de lourd combat, les Allemands se
replièrent laissant derrière eux la plupart de leurs équipements.
Le 28 décembre,
vers 1h15, ils frappent à nouveau. Le matin suivant, devant les lignes des
compagnies G et F se trouvent des Waffen SS. Le Capt. Russel C Wilde de la compagnie G informe son chef de
bataillon que ses lignes sont attaquées quand un barrage d’artillerie coupe les
lignes de communication. Le Lt. Col.
Mendez prit son opérateur radio pour organiser un plan de bataille. Des
sections sont encerclées. Mais grâce aux obusiers de 155mm qui fut attaché au 508th PIR le matin précédent. En
utilisant les observateurs du secteur du 3ème bataillon, ils tirs avec
une remarquable précision sur les Allemands. Vers 4h00, l’ennemi se replie.
Le 3 janvier, une grande percée organisée par la 1st Army dans les Ardennes. A cette date et jusqu’au 7 janvier, le 508th PIR est mis en réserve. Le 7 janvier, le régiment lança une attaque en compagnie du 504th PIR pour reprendre la crête de Thier-du-Mont laissée une semaine auparavant. La compagnie G est à la pointe de l’attaque. Le terrain est à découvert. Le reste du régiment, suit en colonne. Toutes les unités marchent vers leurs objectifs. Les 88 Allemands déclenchent soudainement leurs tirs. La compagnie G est lourdement touchée alors qu’elle est à moins de 500 mètres de son objectif. Mais elle sait que si elle s’arrête, elle se fera massacrée. Elle fonce dès lors sur l’ennemi subissant de lourde perte.
Le 10 janvier, le
régiment est relevé par des unités de la 75th
Infantry Division et déplacé près de Chevron
pour se reposer. En même pas un mois, plus de 900 hommes sont manquants dont
40% victimes du froid et des conditions climatiques.
Le 21 janvier, le 508th PIR est de retour au front pour
trois jours. Le régiment se rend à Deidenberg.
Il sera relevé par des unités de la 2nd
Infantry Division.
Le 28 janvier, la 82nd Airborne lance une offensive visant le Coeur de l’Allemagne. Les premiers objectifs sont les défenses de la ligne Siegfried. Durant cette période les conditions climatiques sont terribles ! Chaque hommes savaient qu’une blessure et c’était la mort assurée avant d’être évacué !
<- 1er
Sergent Leonard A. Funk Jr.
Le 29 janvier, à
l’aube, le 1er bataillon engage le combat de tous les côtés du petit
village de Holzheim. Une patrouille du
2ème bataillon est capturée et amené au centre du village. La
compagnie B attaque le village par le nord, la C par le sud-ouest. Le village
est rapidement prit avec 80 prisonniers.
Mais grâce à une
ruse, un allemand parlant anglais réussi à libérer les 80 prisonniers et de
faire prisonnier les 4 gardes. Le First Sergeant Leonard Funk Jr.,
patrouillant autour du bâtiment eu la surprise de sentir le canon d’une
mitrailleuse poussé dans ses reins par un officier allemand. Feignant d’obéir à
l’ordre de se rendre, il chargea lentement sa Thomson et dans un mouvement
rapide tua l’officier. Ensuite, il libéra ses hommes en tuant 21 soldats.
L’action du sergent permis aux hommes de reprendre rapidement les choses en
main. Pour cette action, le First Sergeant Leonard Funk fut décoré de la Medal of Honor.
Le 1er février 1945, les « Diables Rouges » ont atteints leurs objectifs. Le 4 février, la 99th Infantry Division entre en Allemagne et envahit le secteur. Le régiment est envoyé à Rencheux pour quelques jours de repos. Ensuite, l'unité se déplace près de Aix-La-Chapelle en Allemagne. Le régiment constitue le fer de lance d'une avancée sur les rives ouest de la rivière Roer qui constitue le dernier obstacle avant que les tanks puissent foncer dans les plaines de Cologne.
Le 10 février, à 2h00 du matin, le 1er bataillon engage le combat. La compagnie C subit de très lourdes pertes quand elle pénètre dans un terrain miné et sous le tirs de mitrailleuse et de mortier. La compagnie est retiré et rattachée à la compagnie A.
La compagnie A va également s'enfoncer dans le champ de mine et malgré les détecteurs, subirent des pertes. Les mines sont en bois, les détecteurs ne peuvent rien faire.
A 9h30, la percée réussit grâce au 2ème bataillon. A la tombée de la nuit, toute résistance à l'ouest de la Roer est éliminée. Le régiment reste sur place jusqu'au 18 février.
Le 18 février, la 78th Infantry Division traverse la Roer, les "Diables Rouges" sont envoyés à nouveau près d'Aix-La-Chapelle. De-là, ils embarquent dans des wagons pour leur camp de Sissonne.
La fin –
1945 :
De retour au camp Sissonne, les paras peuvent se détendre jusqu'au mois d'avril. Le camp Sissone fut transformé en hôpitaux. Les paras logeront dans un camp de toile juste à côté. Certains chanceux bénéficient de permission pour Bruxelles, Paris ou l'Angleterre.
Les 14 et 15 mars, l'ensemble du régiment effectue un saut d'entraînement. Celui-ci terminera mal pour certain paras. Le dernier appareil est pris dans des turbulences heurtant plusieurs paras.
Le 3 avril, les "Diables Rouges" sont détachés de la 82nd Airborne pour être attaché à la 1st Allied Airborne Army et mis en alerte. La mission était un saut en territoire ennemi afin de libérer des prisonniers de guerre menacés d'âtre exécutés ou déplacés loin des lignes américaines. Mais l'annonce de l'armistice intervint alors que les paras s'apprêtaient à embarquer.
Ce fut la plus belle journée pour les paras. Des permissions sont de nouveau accordées.
Le 508th resta à Chartres jusqu’à la fin mai 1945. Après un bref séjour à Sissonne, le 508th fut envoyé à Frankfort-Am-Main pour occuper la ville et servir de garde d'honneur au Général Eisenhower commandant le SHAEF. Les hommes vont vivre dans des appartements confortables avec les services spéciaux. La meilleure affectation de tout le théâtre d'opération.
Le 508th reste à Frankfurt jusqu'en novembre 1946. Le 24 novembre, les "Diables Rouges repartent pour Camp Kilmer dans le New-Jersey où le régiment fut désactivé le 25 novembre 1945.
United
States :
- Presidential Unit Citation (Army) avec cravate Cotentin Peninsula (période 6-9 juin 44)
WD GO 76, 1944 attention lors de son
obtention la PUC est la Distinguished Unit Citation
France :
- Croix de guerre française WW2, avec palme pour Ste Mère Eglise (période 5-6
juin 44)
décision 159 du 6/04/46, du Président du
gouvernement provisoire de la République Française et validé par les USA suivant
le DA GO 43, 1950
- Croix de guerre française WW2, avec palme pour Cotentin (période 6-20 juin
44)
décision 160 du 6/04/46, du Président du
gouvernement provisoire de la République Française DA GO 43, 1950
- Fourragère, 2 citations, aux couleurs de la Croix de guerre française WW2
décision 161, du Président du gouvernement
provisoire de la République Française 6/04/46 et validé par les USA suivant le
DA GO 43, 1950
Pays-Bas :
-Ordre Militaire de William (Degré de chevalier de 4e classe) pour Nijmegen 1944
(période 17 sept – 4oct 44) décret ministériel des Pays Bas du 8/10/45,
publier dans le GO 125, HQ 82nd AB Div. le 12/10/45 et validé par les USA
suivant le DA GO 43, 1950
- Corde orange des Pays Bas (période 17 sept – 4oct 44)
décret ministériel des Pays bas du 8/10/45
et validé par les USA suivant le DA GO 43, 1950
Belgique :
-Fourragère Belge 1940 (pour les périodes 17-31 déc. 44 et 1-23 janv. 45)
décret du ministère de la défense national
Belge n° 1034 du 4/10/45 publier dans le GO 123, HQ, 82nd AB Div. le 8/10/45 et
validé par les USA suivant DA GO 43, 1950
- Cité à l’ordre du jour de l’armée Belge pour action dans les Ardennes, DA
GO 43, 1950
- Cité à l’ordre du jour de l’armée Belge pour action en Belgique et Allemagne,
DA GO 43, 1950
- Cité à l’ordre du jour de l’armée Belge pour action à St Vith, DA GO 43, 1950