. 505TH PIR .

PARACHUTE Infantry Regiment

 

Création

Italie - Husky

Italie - Avranche

France

Hollande

Belgique

Allemagne

Récompenses

Vétérans

Hall of Honor

Roster


Création  

   

    Le 505th PIR fut créé le 6 juillet 1942 au fort Benning en Géorgie. Il fut commandé au départ par un jeune lieutenant-colonel sortant de West Point, James M Gavin. Anciennement sous les ordres du Général Lee, le Lt Col. Gavin a écrit une brochure s’intitulant «Instructional Pamphlet for Airborne Operations”. Ce sont des théories et des observations sur des opérations aéroportées. Elles seraient pour la première fois mises à l’essai. 

Contrairement aux deux ou trois régiment qui furent créés avant le 505th en étoffant ou en divisant des bataillons existants, le 505th partit de rien. Parmi le personnel qui y fut muté initialement se trouvait un large cadre d'officiers et de sous-officiers provenant de l'Airborne Command. Un autre groupe provenait du 503rd récemment formé, d'autres du 502nd ou du 504th PIR. La plupart restèrent au 505th et devinrent l'épine dorsale du régiment. Mais la grande majorité des hommes et des officiers provenaient directement de l'école de parachutisme de Fort Benning. Dès que les promotions étaient brevetées, elles étaient envoyées en masse. A tel point que quand le Régiment fut envoyé en Alabama, le 1er octobre 1942, il était prêt d'atteindre son effectif normal pour un régiment.

 

<- Colonel James Gavin (ici avec son uniforme de Général)

 

    L'entraînement commença directement, quand les premiers hommes arrivèrent dans la "Poêle à Frire" et continua à une allure accélérée. Chaque phase de l'entraînement visait un double but. Tout d'abord de disposer d'un groupe d'hommes compétents et agressifs qui combattraient en équipe ou mèneraient et combattraient individuellement dans des actions de petites unités Un troisième but était d'éliminer les inaptes.

L'entraînement comprenait des sauts fréquents, la plupart de nuit, et chaque saut était suivi d'un exercice tactique pour améliorer les capacités de se rassembler et de se déplacer.

    Le 29 octobre 1942, le régiment adopta l'ovale bleu bordé de rouge. Fin janvier 1943, le régiment est au complet. Plusieurs changements s'opéra à cette époque. Le Lt.Col. Gavin fut promu Colonel. Le Lt.Col. Herbert F Batcheller succède au Col. Haugen comme commandant en second du régiment. Les Capt. Gray et Edward C Krauses sont promus Major et prennent respectivement le commandement des 2ème et 3ème bataillon.

    Le 8 février, le régiment se déplace au Camp Hoffman, rebaptisé Camp Mackall, en Caroline du Nord pour y suivre un entraînement tactique. Le 12 février, il est envoyé au Fort Bragg pour être incorporé à la 82nd Airborne. Ce fut le dernier des trois régiments attribué à l'époque de façon permanente. Le régiment allait apprendre à manoeuvré au sein d'une division.

Le 30 mars, le 505th PIR effectua le tout premier saut de tout un régiment dans l'histoire de l'Armée Américaine. Il fut largué sur Fort Jackson près de Camden en Caroline du Sud. Devant un parterre de personnalité dont le Premier Ministre Britannique, Winston Churchill.

La 82nd Airborne fut choisie comme division pour allez combattre outre atlantique.

    Le 17 avril, les premières troupes quittèrent Fort Bragg pour Camp Edwards dans le Massachusetts suivi du reste du régiment le 20 avril. Arrivé au Camp le 21 avril, le régiment passa une semaine d'inspection, d'injection de vaccins, de conférences sur la sécurité et sur l'hygiène.

    Le 28 avril au matin, le régiment repartit en train et dans l'après-midi se trouvait auprès de l'USS Monterey ancré à Staten Island, New York. Au petit matin du 29 avril 1943, des remorqueurs halèrent le Monterey du quai et le navire longea les plages du New Jersey pour rejoindre le convoi. Le 505th était en route pour la guerre.

 

<- Lt. Col. Herbert Batcheller

 

    Le 10 mai 1943 apparurent les côte puis les bâtiments de Casablanca au Maroc Français. Les hommes furent conduits dans un camp de transit. Après deux nuits passées dans ce camp, le régiment entrepris le 12 mai, un voyage de plusieurs jours vers sa première garnison permanente outre-mer, Oujda, dans le Maroc Français. La plupart firent le voyage en train dans les fameux wagons français 40 & 8 (40 hommes - 8 chevaux)

Oujda, une bourgade arabe sale, à quelques kilomètre de la frontière Algérienne et à une 50 km au sud du rivage de la Méditerranée, n'avait qu'un atout, c'était d'être située à quelques kilomètres d'un grand champ d'aviation. Cette vaste plaine dénudée fut appelée "le Bol à poussière".

Beaucoup pensèrent qu'à Oujda, l'entraînement était terminé, mais non, il reprit et en pire. Des exercices avaient lieu 12h par jour et d'avantage et comme la température  atteignait souvent les 45°, ils se déroulaient essentiellement la nuit. Naturellement il faisait trop chaud en journée pour dormir, si bien que les hommes ne dormaient pas.

    Les 3 juin, face à un par terre de personnalité politique et militaire, les 3ème bataillons du 505th et du 504th avec quelques unités supplémentaires sauteraient et s'emparaient du champ d'aviation. Malheureusement, comme le moment du saut approchait, un vent au sol d'environs 50 km/h se leva. Normalement, à une vitesse pareil, le saut aurait été annulé. Mais du fait de son importance politique, celui-ci eu lieu. Il en résultat à peu près 90 lésions par saut, dont 60 exigèrent une hospitalisation. Quelques un étaient si grièvement blessés qu'ils furent renvoyés aux Etats-Unis.

    Le terrain dur et rocailleux entourant Oujda était une zone d'atterrissage peu favorable même en l'absence de vent. Ils furent réduits au minimum. Mais tout les hommes en effectuèrent au moins un ou deux. Des sauts expérimentaux furent aussi tentés. Des hommes transportant du matériel lourd furent parachutés. Des mitrailleuses complètement montées, des mortiers de 60mm, des radios ou autres. Mais, il y eu tellement d'accident que les équipements lourds furent emballés dans des containers de parachutage.

    Finalement, tout se termina et probablement aucun régiment ne fut en meilleure disposition d'esprit pour partir combattre. Les hommes auraient sautés sur Berlin pour autant qu'ils quittaient l'Afrique.

 

 

Sicile - Italie - juillet 43 - opération Husky 

 

Carte Opération Husky

   

    Le 9 juillet 1943, un an après sa création, le 505th PIR effectue son premier saut de combat. Le plan d'invasion de la Sicile prévoyait des débarquements à la pointe sud-est de l'île, effectués par des forces Britanniques et Canadiennes sur la côte est et par des forces américaines au sud. Les troupes américaines composés des 1st, 3rd et 45th Infantry Divisions prendraient pied sur des plages au voisinage de Licata, Gela et Scoglitti. Les paras de la 82nd seraient largués à l'intérieur des terres à partir de Gela pour ouvrir la route à la 1st Division car ce secteur était considéré comme le plus vulnérable à une contre attaque.

    La moitié des C-47 furent attribués à la 1st Airborne Division Britannique pour remorquer ses planeurs. Il restait 226 C-47 pour les troupes Américaine. Cela suffisait à peine pour un régiment. Le Général Ridgway préféra le 505th au 504th pour le premier saut. Le 505th PIR fut organisé en Regiment Combat Team par l'attachement du 3ème bataillon du 504th PIR du Lt. Col. Charles Kouns, le 456th PFAB du Lt. Col. Harrison Harden, la Compagnie B du 307th AEB du Cpt. William H Johnson des détachement du 82nd Signal Corps et de la 307th Airborne Medical Company.

    Les plans du 505th RCT indiquait que le QG  des 1er et 2ème bataillon du 505th et les batteries A et B du 456th atterriraient au nord d'un important carrefour routier, à 12 km de Gela. Ils attaqueraient les points fortifiés ennemi commandant le carrefour qu'il tiendrait jusqu'à l'arrivé de la 1st ID. Le 3ème bataillon du 505th et la batterie C du 456th seraient largués au sud du même carrefour et occuperaient le terrain qui dominait ce carrefour. Le 3ème bataillon du 504th serait largué au sud de Niscemi, il établirait et défendrait des barrages sur la route partant de Niscemi vers le sud. Chacun de ses éléments devaient être prêt à aider la 1st ID et de prendre le champ d'aviation de Ponte Olivo. Deux missions moins importante furent attribués également au 505th RCT. 3 sticks comprenant la Section de démolition serait largués à 8km à l'est et détruire deux ponts, l'un ferroviaire, l'autre routier sur l'Acate. La compagnie I atterrirait en deçà de la DZ du 3ème bataillon pour éliminer un point fortifié ennemi dans cette région et d'allumer un grand feu pour diriger les hommes de la 1st ID.

Le 1er et 2 juillet, les éléments du 505th RCT furent envoyés sur des champs d'aviation près de Kairouan, en Tunisie Française. Là-bas, les conditions de vie s'améliorèrent. Cette zone étant à porté des bombardiers de l'Axe, il fallait que le camp soit le plus camouflé possible. Ainsi, tout le régiment bivouaqua dans une grande oliveraie. Enfin à l'ombre.

L'entraînement était définitivement terminé puisque le régiment s'occupait maintenant de préparer le vrai combat. Il y eu des briefings de détail sur toutes les phases de l'opération à venir?

Le 9 juillet fut une journée très active. Au matin, les paras reçurent leurs dotation en équipement. Ensuite, ils passèrent leurs temps à faire le dernier point, vérifier leurs équipements, accrocher les containers sous les ailes des C-47. Le moment d'embarquer arriva à 50h10. Les premiers C-47 prirent leurs envols. A 21h16 tout le RCT était en l'aire, tout se passait pour le mieux.

Mais tout n'allait pas continuer comme ça. En effet, sur la Méditerranée, la tempête s'est levé. Cela provoqua la première des grandes difficultés. Les bombardements précédent l'invasion et les grands vents avaient provoqué de tels nuages de poussière que les repères au sol qui devaient guider les appareils n'étaient plus visibles. Les pilotes se rapprochèrent du sol pour voir quelque chose, ils furent accueillis par des tirs d'armes légères et antiaériens. La plupart des appareils qui étaient restés en formation se séparèrent.

Tout le RCT fut dispersé de Licata à Syracuse.

    Quelques avions, grâce à une navigation excellente ou par pur hasard, larguèrent leurs sticks dans un rayon de deux à cinq kilomètre des DZ prévues. Parmi ces sticks se trouvaient des éléments de la Compagnie de QG du régiment, la Compagnie de QG du 1er bataillon avec le Lt. Col. Gorham et la moitié de la compagnie A du Cpt. Edwin M Sayre, différent sticks d'autres compagnies et quelques unités du 3ème bataillon du 504th PIR. Ce fut une chance, parce que ces groupes mélangés et dispersés réussirent à effectuer la mission principale de tout le RCT. 23 C-47 larguèrent leurs hommes au devant des lignes Anglaises et Canadiennes, la plupart appartiennent au 1er bataillon. Au moins 3 C-47 firent demi tour. Les hommes, provenant de la Compagnie A et du 456th PFAB sautèrent le l'en demain avec le reste du 504th.

    Beaucoup d'hommes se demandèrent durant cette première nuit s'il était bien en Sicile. Le Colonel Gavin passa le premier jour de combat avec seulement quelques hommes de son propre stick et quelques égarés. La vue d'éclairs provenant du bombardement naval loin au sud-ouest les convainquit à peu près de ce qu'ils étaient sur la bonne île mais manifestement loin de la DZ prévue.

Le plus gros problème pour la majeure partie des paras durant le transport, c'est la lampe rouge qui fut allumé beaucoup trop tôt! Les hommes étaient dès lors debout quand les appareils faisaient des acrobaties pour éviter les tirs de DCA ou durant le vol. Ils étaient soulager de voir la lampe verte s'allumer, quoiqu'il y ai au sol!

Mais une fois en l'air, les fortes bourrasque balayèrent les corolles. Il y eu beaucoup de blessés, des hommes s'écrasent contre des collines rocheuses, des murs, des bâtiments, des arbres.

    On ne sera jamais quel fut le premier paras à perdre la vie durant les combats mais un des premiers fut sans aucun doute le Lieutenant Kurt Klee (personnel médical du 2ème bataillon) qui atterrit dans les barbelés juste devant un fortin italien. Il fut tué avant d'avoir pu se débarrasser de son harnais. D'autres subirent très certainement le même sens. D'autres encore furent tués alors qu'ils étaient encore en l'air.

Une fois au sol, seul ou en groupe, même loin de l'objectif, ils firent la seule choses  possible: détruire l'ennemi où qu'il se trouve.

    La grande dispersion des hommes rendit impossible toute attaque organisé. Les premières actions ressemblaient  à de la guérillas tandis que les paras étaient à la recherche de leurs unités ou de leurs objectifs. Ces actions allaient du simple sabotage de communication à la prise de fortin. Tous cela entraîna une paralysie presque complète des unités côtières. A tel point que le Général Guzzoni, le commandant Italien, estimait que 50.000 paras avaient été largués sur l'île.

    L'unité parachuté la plus à l'est fut deux escouades du 2ème peloton de la compagnie E sous les ordres du Lt. William J Meddaugh et des membres de la section de démolition sous les ordres du Lt. Brock M Weir.

Leur objectif était donc de faire sauter deux ponts à Ponte Dirillo sur l'Acate  l'ouest de la crête de Biazza. Mais suite au voyage plus que mouvementé, ils furent largués près d'un pont important à l'ouest de Syracuse dans le secteur britannique. Puisque leur mission était de démolir un pont et qu'un pont ressemble à un autre, la section de démolition mina celui-ci. Mais, avant qu'ils ne mettent le feu aux charges, une section de para britannique arriva. C'est alors que la section apprit qu'elle était à une centaine de kilomètre du pont prévu.

    Un groupe plus important atterrit dans le secteurs britannique Il comptait à peu près 320 hommes pour la plupart du 1er bataillon. Ils atterrirent près d'Avola et de Noto. Une fois organisés, ils s'engagèrent dans des escarmouches avec les défenses Italienne. Un petit groupe de 75 hommes, sous les ordres du Lt. Charles E "Pinky" Sammon, S-2 du 1er bataillon entreprit de prendre Avola par l'ouest Il était bien engagé quand ils rencontrèrent des unités britanniques pénétrant dans la localité par l'est. Les Britanniques leurs demandèrent: "Que diable faites-vous ici, Yankee?"

    Un nombre inconnu de paras furent fait prisonnier par les Italiens. Mais la situation tournant à leurs désavantage, ces derniers se rendirent à leurs captifs. Un autre nombre d'hommes eurent moins de chances. Une fois capturés, ils furent emmenés, pour 2 ans, en captivités en Allemagne.

    Un petit groupe d'homme du 1er bataillon atterrit près de Noto, au sommet d'une colline et dans ses environs. Après s'être emparé de la ville, croyant qu'il était les seuls Américains largués dans cette zone, ils partirent immédiatement pour Gela, utilisant tous les moyens de locomotion qu'ils purent trouver, emprunter ou voler. Ils rattrapèrent finalement le régiment sur la route de Trapani.

    Des 5 séries emmenant le RCT en Sicile, un seul, le 61st Carrier Group qui transportait le 2ème bataillon du Major Mark J Alexander garda sa formation et largua donc ses sticks dans une zone limitée. Malgré un tir intense d'armes légères qui entraîna une certaine dispersion, elle largua tout le bataillon (mis à part quelques appareil qui avait perdu la formation) dans une zone de 3km de diamètre à environ 3km au nord-est de Marina de Ragusa.

Atterrissant dans un secteur fortement défendu, le bataillon subit dès son atterrissage les tirs ennemis. Mais, comme il fut largué très bas, entre 100 et 130 mètres, le risque était minimum d'être abattu en l'air.

Par contre, l'atterrissage était brutal. Le bataillon compta 25 lésions graves dues au terrain rocheux et aux nombreux murs de pierre. Grâce à cela, à 9h00, le bataillon avait rassemblé 400 hommes et à 12h00 il en comptait 536, y compris 21 artilleurs du 456th PFAB sous les ordres du Colonel Harden. Ils ont récupérés un obusier de 75mm et 30 obus. Durant cette action, ils éliminèrent 4 grands fortins et toute la garnison Italienne de ce secteur.

Une des unités alla assez loin au nord pour dominer le champ d'aviation de Comiso. Après avoir réalisé où ils étaient, ils retournèrent vers l'endroit où ils avaient été largués et se joignirent à un groupe qui se préparait à attaquer un des gros blockhaus de ce secteur.

A 12h00, le bataillon partit s'emparer de Marina de Ragusa et après un bref combat soutenu par l'obusier, le bataillon prit toutes les défenses côtières avec 150 prisonniers. Le Colonel établi une position défensive pour la nuit.

A J+1, tôt, le bataillon se remit en route direction les lignes de la 45th Infantry Division.  Là-bas, ils purent prendre contact avec le QG de la 82nd. Le Général Ridgway envoya des camions les chercher. Au matin de J+2, il était avec tout le RCT.

De part ses actions, le 2ème bataillon élimina toute résistance sur le flanc droit de la 45th.

    Le 3ème bataillon quand à lui sera dispersé sur une zone très étendue entre Scoglitti et Vittoria à environs 5 kilomètres au sud-est de l'Acate. Mais par chance, ce secteur ce trouvait être au centre du dispositif du 45th. Le 3ème bataillon élimina la plupart des défenses ce qui facilita grandement l'avance de celle-ci.

Le plus important des groupes du 3ème bataillon fut celui rassemblé par le Major Krause qui après avoir établi son QG à 3 km au sud de Scoglitti envoya des patrouilles dans toutes les directions. Des petits groupes purent ainsi être rassemblés, des containers d'équipement retrouvés. Au milieu de l'après-midi, le contact fut établi avec la 45th.

 

<- Major Krause - Lt. Col. Gorham ->

 

A 19h00, après plusieurs tentative pour contacter d'autres unités du RCT, le Maj. Krause décida de déplacer les 180 hommes qu'il avait rassemblés vers la grand route de Gela à Vittoria avec l'intention de se frayer un chemin jusque Gela. Arrivé là-bas, il rencontra le Lt.Col. Batcheller qui l'envoya bivouaquer en attendant d'autre ordre sur la route de Gela à 8km au nord-ouest de Vittoria.

A Jour J+1, à 6h00, le bataillon prit contact avec le Colonel Gavin. Vittoria fut libéré par 60 hommes du 3ème bataillon sous les ordres du S-3 du bataillon, le Lt. William J Harris et 3 canons du 456th PFAB.

    Le dernier groupe à se rassembler à l'ouest ne fut certainement pas le moindre car se groupe, presque sans aide, effectua presque la mission principale de tout le Combat Team. Ce groupe, composé de 80 hommes du 1er bataillon, principalement de la Compagnie A et la Compagnie de QG sous les ordres du Lt. Col. Gorham commandant du bataillon, atterrirent à 6 km et demi au sud de Niscemi et à 4 km de la DZ prévue.

La première action eu lieu dès l'atterrissage. Le Capt. Edwin "Papy" Sayre, commandant la Compagnie A et 15 à20 hommes donnèrent l'assaut sur un point fortifié. Au départ repoussé, le groupe renforcé finit par prendre le point fortifié faisant une centaine de prisonniers. Le Lt. Col. Gorham arriva peu après avec 30 hommes et décida de se diriger vers le sud, vers les terrains dominant la route principale.

A peine s'étaient-ils mis en route qu'ils virent une colonne de blindé venant de Niscemi. Le combat s'engagea entre eux. Quand les allemands perdirent deux chars et deux autres endommagés, ils se replièrent. Ce fut la première défaite infligée à la Hermann Goering Panzerdivision.

    Le Colonel Gavin eu le même problème que tout les paras. Il fut largué loin de la DZ prévue, atterrissant à quelques kilomètres au sud-ouest de Vittoria. Et comme la plupart des paras, le colonel n'était même pas sûr d'être sur la bonne île. Ce fut le bruit des canons naval qui le rassurèrent. En compagnie d'un petit groupe d'homme comprenant les Major Benjamin H Vandervoort S-3 et le Capitaine W Ireland S-2 du régiment, il se dirigea vers l'ouest. J+1, A environs 8 km de Vittoria, ils tombèrent sur les premiers éléments de la 45th Infantry Division. Le lendemain, ils tombèrent sur le Major Kraus. Gavin donna l'ordre à ce moment à toutes les forces aéroportées de ce diriger vers Gela. Plus tard, Gavin apprit que des Allemands tenaient la crête de Biazza.

Il décida de les en déloger. Malgré le feu intense de l'ennemi, les Allemands furent repoussés. Il donna l'ordre au Major William J Hagan qui avait prit la tête du 3ème bataillon à la place du Major Kraus (partit chercher les retardataires) d'attaquer vers l'ouest sur la route de Gela à l'Acate de s'arrêter à la rivière et d'attendre les ordres.

 

<- Major William J Hagan

 

L'attaque du 3ème bataillon débuta à 10h et après avoir brisé la résistance initial, les hommes avancèrent de 1,5 km tout en subissant de lourdes pertes. Vers 12h00, les allemands contre attaquèrent avec des chars. Bien que le 3ème bataillon réussit à garder le terrain pris et à clouer au sol l'infanterie, les paras étaient impuissant contre les chars Tigre. Le 3ème bataillon subit des pertes considérables à cause de ceux-ci. Les rockets de bazooka rebondissaient sur le blindage. Le Maj. Hagan fut parmi les blessés. Mais il n'y eu pas de flottement dans le commandement, le Maj. Krause fut de retour.

Un obusier amené par le 456th PFAB endommagea un des chars ce qui dissuada les autres de continuer. Le Colonel Gavin donna l'ordre de tenir la crête à tout prix.

Le Major Krause, légèrement blessé lui indiqua que le 3ème bataillon était au bord de ce faire entièrement décimé. Mais heureusement, arriva le Capitaine Ireland avec une équipe de liaison d'un bataillon d'artillerie de 155mm et un enseigne qui était en contact avec l'artillerie navale. Après avoir prit contact avec un destroyer et un croiseur au large, une pluie d'obus tomba sur les Allemands les obligeants à se retirer d'environ 1 km. Il semblait se regrouper en préparation à une contre attaque. Un intense barrage d'artillerie le prouva aux Américains. Mais le tir des navires empêcha toute attaque. A 20h00 le Lieutenant Swingler arrivé avec son groupe de l'état major et du génie mais aussi une compagnie de chars. A 20h45, les paras lancèrent l'offensive sur les positions Allemandes. Et bien que les pertes furent élevées, 43 morts et une centaine de blessé, ils refoulèrent les Allemands.

Ce soir là, le 11 juillet, la plupart des hommes furent témoin du saut malheureux du reste du 504th.

    Le contact avec les forces venant des plages terminait théoriquement la phase aéroportée du Combat Team. Mais des actions de type guérillas continuèrent pendant plus d'une semaine, des paras dispersés continuèrent à harceler les forces ennemies tout en se rapprochant des plages.

Le 12 juillet fut une journée calme, elle se passa à enterrer les morts, à se reposer et à se réorganiser.

Le 13 juillet, le Combat Team commença à déplacer le régiment moins les unités du 1er bataillon qui étaient retournées en Afrique, le bataillon du 504th est retourné à son unité, idem pour le 456th et le 307th.

Seul la compagnie B resta avec le 307th.

Le 18 juillet, la 82nd Airborne reçut l'ordre de relever la 3rd Infantry au voisinage de Palma di Montechiaro et de se préparer à avancer. Allais commencer un mouvement qui serait plutôt une attaque continuelle, 240 km en 6 jours.

L'apogée eut lieu pour le régiment le 23 juillet quand le 3ème bataillon reçut l'ordre de prendre Trapani. Elle chargea, baïonnette au canon à travers le champ d'aviation. La plupart des coups de feu d'artillerie Italienne tombèrent derrière eux à cause de la rapidité de l'attaque. Quelques 3000 Italiens se rendirent.

Ensuite, le régiment s'installa pour 4 semaines en bivouac à 2 km de Trapani.

    Le 18 août, la conquête de la Sicile est achevée par la prise de Messine. Le 20 août, le régiment fut envoyé au champ d'aviation de Castelvetrano et de Barizzo. De là, des C-47 les transportèrent vers Kerouan en Afrique du Nord. Malgré que la mission ne se déroula pas du tout comme prévus, le Général Patton estima que le parachutage permis de réduire d'au moins deux jours le débarquement. Le Général Kurt Student, l'expert aéroporté allemand estima quand à lui que sans les parachutistes, la Hermann Goering Panzerdivision aurait refoulé à la mer les forces débarquées sur les plages.

 

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Salerno Italie septembre 43 – Opération Avalanche

 

Carte Opération Avalanche

 

    Comme les hommes le pensaient, l'Afrique n'avait malheureusement pas changé. Ils retrouvèrent la poussière, la chaleur et les mouches. Mais le 5 septembre, le régiment fut de retour en Sicile. Les bataillons bivouaquèrent près de terrain d'aviation. Le 1er bataillon à Barizzo avec la Compagnie B du 307th AEB, le 2ème à Comiso et le 3ème à Castelvetrano avec l'état-major.

    Le 8 septembre tombe la nouvelle de la capitulation Italienne. Le 9 septembre, les forces Américaines de la 5th Army débarque en Italie à Salerno sous les ordres du Général Mark Clark. Dans un délai de 72heures, le Feld Marshal Kesselring devait rejeter l’assaillant à la mer. Cet à ce moment que fut programmer le second saut de combat du 505th.

    Dans la nuit du 14 septembre 1943, environs 2100 paras sautèrent sur la tête de pont de Salerno à Paestum. Ils suivirent le saut du 504th de 24 heures. En 24 heures, ces deux unités aidèrent à dégager la tête de pont de Salerno. Après le rassemblement, des camions  transportèrent le 505th jusqu'à des positions sur le mont Soprano où les compagnies installèrent des barrages et des défenses. Comme il n'y avait pas beaucoup d'ennemis, aucune unité  ne mena une action important. La plupart des activités se réduisaient à des patrouilles et à tenter de prendre contact avec la 8th Army Britannique qui arrivait du sud.

    Après avoir pris contact avec 8th Army Britannique, le 19 septembre, le régiment fut envoyé à quelque kilomètre à l'est jusqu'au voisinage de Rocca d'Aspide. De nouveau, la seule activité consistait en patrouilles de combat qui visitaient tous les petits villages de montagne isolés pour certain.

Le 28 septembre, une grande partie du régiment monta à bord de LCI et fut transportée à une trentaine de kilomètre plus au nord sur la côte. Elle débarqua au village côtier de Maiori. Le reste du régiment, principalement des unités du 3ème bataillon précédèrent ce débarquement, par camion à travers la montagne.

Le 29 septembre, le 505th avait occupé Castellamare et une vaste zone dans la plaine de Sarno.

Le 30, le 3ème bataillon avança jusqu’à la grande route de Torre del Annunziata.

    Le lendemain 1er octobre, au petit matin, le 3ème bataillon suivant des unités de reconnaissances Britannique, libérèrent Naples. Les camions qui avaient transportés le 3ème bataillon firent de même pour le 1er et le 2ème si bien qu’au milieu d’après midi tout le régiment se trouvait à Naples. Pour la première fois depuis son départ des Etats-Unis, les paras eurent un toit sur la tête.

Le régiment fut destiné à occuper la ville à y maintenir l’ordre.

Le 4 octobre, le régiment ne fut pas encore définitivement installé que le Colonel Gavin reçut un appel lui demandant d’envoyer deux bataillons au Nord de Naples pour relever des hommes de la 36th Infantry Division et se joindre à la 2nd Armoured Brigade Britannique pour poussée vers la petite localité d’Arnone sur le Volturno.

Gavin envoya les 1er et 2ème bataillon. A 10h00, le Lt. Col. Alexander (nommé à ce grade depuis la Sicile) mena son 2ème bataillon vers le champ d’aviation de Capuccini où des camions les attendaient.

    Les paras descendirent des véhicules à quelques kilomètres de Villa Liturno. L’objectif était la prise de 5 ponts franchissant des canaux de la localité d’Arnone et d’un pont intact sur le Volturno.

Le bataillon démarra son attaque à 14h50. A 21h00 il avait prit le premier pont et était au contact avec les Allemands. Après de dur combat, le 2ème pont fut pris. Dans l’après midi ils prirent encore 3 autres pont et finirent leurs courses à la lisière d’Arnone.

De son côté, le 1er bataillon quitta Naples le 5 octobre avec les mêmes camions. Ils arrivèrent à Villa Liturno à 8h30. A 17h30, il avait rejoint des positions couvrant les deux flancs et l’arrière du 2ème bataillon.

Au cours de la nuit du 5 au 6 octobre, toutes les compagnies du 2ème bataillon envoyèrent des patrouilles pour reconnaître des itinéraires vers le fleuve et des endroits de franchissement possibles.

La Compagnie F ne rencontra aucune résistance, à 9h, elle envoya un peloton à Arnone. Elle trouva la localité abandonnée par les Allemands.

La Compagnie F entra dans le village en compagnie de la section d’arme lourde de l’état major. Mais à 15h30, l’enfer se déchaîna. Après un intense barrage d’artillerie, une compagnie allemande attaqua le village par l’ouest tandis qu’un bataillon tentait de traverser la rivière. La Compagnie F, défendit la rivière courageusement tandis que le Lt. Col. Alexander mena personnellement l’assaut pour protéger le flanc gauche.

Les allemands écrasèrent le village sous un déluge d’obus. Alexander décida de faire replier ses deux compagnies sur des positions moins exposées.

Au cours de cette action, la compagnie A fut déplacée vers le flanc gauche, les positions que la Compagnie E avait abandonnée.

Tandis que les compagnies A et B appuyaient le 2ème bataillon au voisinage d’Arnone, la compagnie C reçut la mission de couvrir la route à l’ouest de la route Villa Liturno - Arnone.

Mis à part le tir d’artillerie toujours présent, le 7 octobre fut assez calme. Au soir, les 2 bataillons se retirèrent, relevé par la 46th Infantry Division, ils retournèrent à Villa Liturno pour bivouaquer.

A 10h00, les 2 bataillons étaient de retour à Naples.

    Le 10 octobre marqua le début d’une ère nouvelle pour le 505th PIR. Le Colonel Gavin fut promu Brigadier Général et assuma le commandement auxiliaire de la division. A la tête du 505ème fut place le Lieutenant Colonel Herbert Batcheller. Le Lt. Col. Alexander devint son commandant en second. Le Major Vandervoort, promu en Sicile prit la tête du 2ème bataillon.

Pendant le reste du mois d’octobre et une bonne partie du mois de novembre, le régiment continua à maintenir l’ordre à Naples.

Le 18 novembre, le régiment embarqua sur l’USS Frederick Funston.

 

      Le 9 décembre, le navire accoste à Belfast en Irlande du Nord. Des camions transportèrent le 505th PIR à Cookstown, un village à l’ouest de Lough Neagh. Le 13 février, le régiment fut transporté jusque Belfast où il embarqua pour une courte traversée de la Mer d’Irlande. Il y débarqua dans un port écossais et monta dans un train qui l’emmena au Camp Quorn, dans le petit hameau de Quorndon, Leicestershire, Angleterre.

Le régiment logea dans des tentes pyramidales. Peu après leur arrivé, les hommes furent à nouveau soumis à un entraînement rigoureux et ainsi intégrer les nouvelles recrues. Le régiment changea encore de commandants : le Lieutenant Colonel William Ekman en assuma la direction du 22 mars 44 jusqu’à la fin de la guerre.

 

<- Lt. Col. William Ekman - Major Kellam ->

 

Il y eu aussi un changement au 1er bataillon, le Major Winton fut muté à la division, le Major Frederick C Kellam prit ça place. Le Capitaine James E McGinity fut promu Major et devint son adjoint.

Depuis Salerne, le régiment n'avait plus sauté en parachute, aussi dès que le temps s'améliora, un saut de nuit et de masse fut organisé. Tout ce passa bien tandis que les C-47 se rassemblais au dessus de Leicester. Mais ensuite ce fut le chaos. Tout d'abord, le groupe survolèrent une formation de Bombardier Britannique, puis ils volèrent dans une couche de nuage. Certains appareils descendirent jusqu'au sol pour ce repérer, mais une fois remontés, ils se retrouvèrent seuls.

En conclusion, les hommes du 505th furent éparpillés de Loughborough à Londres. Il fallut 1 semaine pour tous les regrouper au Camp Quorn.

Une semaine plus tard, il y eu un nouveau saut qui se passa sans encombre. D'autres sauts furent programmés pour de petites unités. Surtout pour les équipes de Pathfinders.

De son côté l'état major travailla sur les plans de la future opération "NEPTUNE", l'assaut sur la Normandie.

Au cours du mois de mai furent organisés des manoeuvres d'un jour et d'une nuite dans la forêt de Nottingham.

Fin mai, le 505th fut consigné et reçut l'ordre de se préparer à partir.

 

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D-DAY – Juin 44 – Normandie – France – Opération Neptune 

 

    Le matin du 29 mai 44, les hommes du 505th PIR montèrent dans des bus et en début d'après-midi, ils étaient consignés sur des champs d'aviation. Le 1er et 2ème bataillon à Cottesmore, le 1er et l'état-major à Spanhoe. Les deux champs d'aviation étaient situés près de Grantham dans le Lincolnshire, à 30 km au nord-est de Leicester. Le lendemain, des briefings commencèrent et continuèrent jusqu'au jour du départ. A l'aide de cartes et d'un bac à sable, sa mission lui était expliquée en détail.

    Le 3ème bataillon reçut la mission régimentaire la plus difficile. Ce bataillon devait prendre et tenir le village de Ste Mère Eglise, un important carrefour à l'intérieur des terres proche d'Utah Beach.

    Le 2ème bataillon devait s'emparer du hameau de Neuville-au-Plain, à 3km au nord de Ste Mère, sur la grande route entre Carentan et Cherbourg. Il y devait installer un barrage entre le Merderet à l'ouest et son point de jonction avec le 506th PIR au voisinage de Baudienville.

    Le 1er bataillon formait la réserve mais il reçut aussi la mission de nettoyer la zone d'atterrissage et la région entre Ste Mère Eglise et le Merderet. La compagnie A avec la compagnie B du 307th AEB et des équipes d'armes lourdes de la compagnie de QG avait l'ordre de s'emparer du Pont #1 (pont franchissant le Merderet sur la route entre Ste Mère et Picauville.) au Manoir de la Fière, de le garder et d'en enlever les charges de démolition et si le pont était détruit, les sapeurs devaient le reconstruire. La troisième mission du 1er bataillon était d'envoyer une forte patrouille au Pont #2 à Chef-du-Pont et à faire rapport sur son état et sur la présence éventuelle de l'ennemi.

Outre les briefings, on distribua les dotations de base en munitions. Des vieilles connaissances de la région Méditerranéenne, des unités du 52nd Troop Carriers Wing, étaient prévus pour transporter le 505th en Normandie. Le 316th Carriers Group, qui s'entraîna avec le régiment en Afrique puis effectua les largages sur la Sicile puis sur l'Italie transportait les 2ème et 3ème bataillon à partir de Cottesmore.

Le 315th Carrier Group avait aussi été basé en Afrique, mais il n'avait été utilisé que pour le transport et n'avait largué des paras que pour des exercices en mai 44. Il transporta le 1er bataillon et le QG à partir de Spanhoe.

Chaque bataillon devait être transporté par un total de 36 C-47. A Cottesmore, le Col. Krause s'arrangea pour ajouter 10 hommes (avec deux canons et des munitions) du 456th PFAB au chargement normal de la série N18 transportant le 3ème bataillon.

La série N17, transportait le 2ème bataillon serait en tête de toute les unités de la 82nd Airborne.

A Spanhoe, 48 C-47 formaient la Série N19. 36 C-47 transportaient le 1er bataillon, 9 le QG régimentaire et la Compagnie de QG et 3 appareils transportaient le peloton de la Compagnie B du 307th AEB et des détachement du QG de la 82nd Airborne.

Juste avant le décollage, un accident détruisit un des appareils de la Compagnie de QG du 1er bataillon mais la série fut maintenue à 48 appareils quand le Général Ridgway changea les plans au dernier moment et décida de sauter en parachute plutôt que d'atterrir en planeur.

    Au début de l'après midi du 5 juin, tout était prêt. Des briefings de dernière minute avaient eu lieu. Il y eu aussi des réunions de tous les maîtres de saut et d'autres de tous les officiers. Des trousses d’évasion furent distribuées de même que les dernières cartes. Les armes personnelles avaient été nettoyées et graissées de même que les couteaux et baïonnettes aiguisées. Vers 22h00, quand la lumière du jour commençait à faiblir, l'ordre fut donné d'ajuster les harnais de parachutes.

A Spanhoe se déroula une tragédie, un bruit se répercuta sur le champ d'aviation. Le 505th subit ses premières pertes. Dans la compagnie de QG du 1er bataillon, une grenade Gammon transporté par un des hommes explosa, tuant le Pfc Robert L Leaky, le Pvt Pete Vah et le Cpl. Kenneth A Vaught et mettant le feu à l'appareil. Tous les membres du stick furent blessés, sauf le Cpl. Mervin J Fryer. Le Pvt. Eddie O Meelberg qui ne semblait pas gravement blessé mourut à l'hôpital dans le courant de la nuit.

    Pour finir, le 5 juin 44, à 23h00, le 505th était en l'air à nouveau.

 

    Plus tôt, vers 22h30, précédant le gros des troupes d'une trentaine de minutes, les Pathfinders décollèrent de leur champ d'aviation à North Witham, près de Grantham où ils s'étaient entraînés depuis mars.

Les équipes du 505th occupaient 3 appareils, chacun transportant à peu près 18 hommes, volontaires venant des trois bataillons. Ces paras furent entraînés de façon intensive à installer et à faire fonctionner la balise Eureka et des lampes holophanes avec lesquelles ils devaient marquer la DZ. Les commandants des trois équipes étaient le Lt James J Smith (2ème), le Lt. Hubert B Bales (3ème) et le Lt. Michael C Chester (1er).

A 1h15, 5 minutes en avance sur l'horaire, les 3 équipes reçurent le feu vert à la limite sud de la DZ, presque en face du centre de celle-ci. De toutes les équipes de Pathfinders qui furent largués ce jour là, seule celle du 505th atterrit et marqua la DZ exactement. La DZ, DZ O, est grand ovale de près de 1.5 km de long situé à 1.5 km au nord ouest de Ste Mère Eglise. La DZ était facilement reconnaissable grâce à trois repères clairs au sol: la ligne de chemin de fer Paris Cherbourg à l'ouest, la grand route N-13 qui traverse Ste Mère à l'est et la route reliant Pont l'Abbé à Ste Mère Eglise au sud.

 

    Quand les C-47 transportant le 505th PIR quittèrent l'Angleterre, ils survolèrent la mer. Ils descendirent à 160 mètres ou même plus pour éviter d'être repéré par les radars. Après avoir passé le dernier navire balise, ils remontèrent à 500 mètres pour éviter les tirs de la Flak situé sur les îles de la Manche.

A 6 ou 8 km à l'intérieur des terres à partir de la côte, un grand banc de nuage s'était formé s'étendant au-dessus de la péninsule sur une distance de 20 à 25 km et risquant d'entraîner un désastre. Jusqu'alors, les appareils étaient restés en formation. Mais en arrivant dans les nuages, les formations commencèrent à se disloquer. La vitesse excessive étira aussi les sticks beaucoup plus loin que la distance normale et rendit d'autant plus difficile le rassemblement qui était déjà malaisé du fait qu'à certain endroit des haies entraînèrent des détours de 400 à 500 mètres juste pour arriver à l'endroit ou le para précédent avait atterrit.

Malgré toutes ces difficultés, le 2ème bataillon exécuta un bon saut. Le Lt. Col. Vandervoort (promus à ce grade sur le terrain d'aviation) atterrit près du "T" vert installé par le Lt. J J Smith et son équipe, et la plus grande partie de son bataillon atterrit dans son voisinage. 27 des 36 sticks sautèrent sur la DZ ou à moins de 1.5 km de celle-ci au alentour de 1h45 le 6 juin 44. D'autres sticks atterrirent à l'ouest du Merderet, près de la DZ du 508th PIR. D'autre encore atterrirent entre 6 et 8 km au sud-est de la DZ près de la petite localité carrefour des Forges proche de la DZ C du 506th PIR.

Le saut le plus "connu" fut celui de l'escouade du 2ème peloton de la Compagnie F dont les appareils suivaient exactement l'itinéraire prévu. Ce stick fut celui qui sauta directement sur la localité de Ste Mère-Eglise et qui fut immortalisée par le filme de C Ryan, "The Longest Day".

Comme on le sait, un incendie c'était déclaré dans une maison puis s'étendit à une grange au sud de la place de l'église. Ce qu'il y a de plus remarquable concernant ce stick c'est le nombre de soldats qui atterrirent sur un espace aussi restreint sur une distance d'à peine 200 mètres. Plusieurs se feront tués avant de toucher sol, au moins un tomba dans la maison en flamme (à priori le Pvt Blankenship), deux atterrirent sur l'église, les Pvt. John M Steele et le Pvt. Kenneth E Russell, Russell réussit à ce décrocher, Steele blessé au pied par les tirs de la Flak, resta accroché et fut capturé par les Allemands.

Le 3ème et le 1er bataillon de même que le QG régimentaire furent largement dispersés. Il y eu malgré tout des exceptions tels que le Col. Krause qui atterrit sur la DZ. Ceci valait aussi pour plus de la moitié des hommes du 3ème bataillon. Mais la plupart des sticks largués au mauvais endroit n’étaient pas très éloignés de la DZ.

    Un peu après 2h00, tout le régiment était au sol. Les sticks largués loin de la DZ commencent leur mouvement vers celle-ci. Parmi les paras éloignés se trouvaient le Col. Ekman qui fut largué avec son stick à 3 km au nord de la DZ au sud de Fresville. En plus du fait qu'il fut largué au mauvais endroit, c'est inconscient que le Colonel toucha le sol. L'appareil volait si vite, que le colonel fut assommé par le choc de l'ouverture de son parachute. Quand il reprit ses esprits, il était seul. Après avoir erré durant 2 heures, il rencontra d'abord le Maj. Thomas du 508th PIR qui était blessé, puis le Maj. John Norton, S-3 du régiment. Grâce à un français, ils se dirigèrent vers Ste Mère-Eglise. En chemin, ils rencontrèrent le Maj. Frederick C Kellam et son groupe du 1er bataillon eux aussi largué au mauvais endroit. Ensuite, c'est le Col. Vandervoort et le 2ème bataillon. Il est 8h00 quand le Colonel prend enfin le commandement de son régiment.

    Enfin, certains sticks furent largués loin de la DZ. 3 sticks du 3ème bataillon atterrirent près de Montebourg à 10 km au nord de Ste Mère-Eglise. 3 sticks, probablement de la Compagnie I et H furent largués à 20 km au nord de la DZ proche de Valogne.  Plusieurs sticks furent largués dans le secteur de la 101st Airborne. Ils combattirent en compagnie de cette division. D'autres furent fait prisonnier immédiatement du fait de la présence d'un bataillon d'artillerie ennemie dans la région à l'est de Ste Mère.

    En conclusion, le 505th PIR effectua le meilleur saut de tous les régiments de parachutistes.

 

    En 2 heures, le 3ème bataillon avait rassemblé un groupe mêlé d'environs 180 hommes. Le Col. Krause organisa son groupe en 2 compagnies provisoires, uns sous les ordres du Capt Walter C DeLong (H Co.) et l'autre sous les ordres du Lt. Ivan F Woods. (G Co.)

La 1ère compagnie en tête, guidé par un français, ils entrèrent dans Ste Mère-Eglise et entreprirent de nettoyer le village des Allemands encore présent. A 5h00, le village est occupé et les barrages mis en place. Le Col. Krause envoya un messager au QG du régiment. Entre temps, d'autres groupes du 3ème bataillon convergeaient vers Ste Mère si bien qu'au milieu de la matinée, le gros du 3ème bataillon était indemne et organisé pour une défense en hérisson de la localité.

Le barrage routier situé sur la N-13 (Ste Mère-Eglise / Carentan) contrôlé par la Compagnie G, subit une contre attaque allemande vers 10h00. Celle-ci fut repoussée notamment grâce à un canon de 57 mm antichar.

Durant toute la journée, les allemands harcelèrent la compagnie G par des tirs de mortiers, d'artilleries et d'armes légères.

Après la contre attaque, le Col. Krause donna l'ordre à la Compagnie I d'attaquer la colline d'où était partit les Allemands, mais celle-ci fut repoussée. Malgré tout, cette attaque persuada les Allemands que les troupes Américaines dans Ste Mère sont nombreuses. Ils se replièrent. A ce moment, comme pour convaincre encore plus l'ennemi, le Lt. William E Wilson, commandant le peloton de mortier de 81mm du 2ème bataillon tira les 33 premiers obus parmi les 1000 que ses hommes allaient envoyés ce jour là.

Pour le 3ème bataillon, tout se passa donc bien. Mais les épreuves ne faisaient sue commencer. Les batteries d'artilleries ennemies situées sur la crête de Turqueville-Fauville ouvrirent le feu sur ses positions. Au soir du jour-J, il y avait environs 130 hommes hospitalisés à Ste Mère-Eglise et la plupart d'entre eux souffraient de blessures subies lors de ces tirs. Parmi eux ce trouvait le Col. Krause. Il reçut sa troisième blessure de la journée à 17h00 quand une balle le toucha la jambe gauche.

Le Maj. Hagan prit le commandement jusqu'au lendemain matin.

    Le 2ème bataillon se rassembla en un peu plus de 2 heures. Le Lt.Col. Vandervoort décida d'accomplir sa mission, la capture de Neuville-au-Plain et d'établir une ligne de défense vers le nord. Mais avant que le bataillon ne fasse mouvement, le Général Ridgway n'ayant eu aucune nouvelle des unités de sa division donna l'ordre au 2ème bataillon de rester sur place et de résister le temps de faire le point. A 6h00, le général fut averti que le 3ème bataillon s'occupait de Ste Mère-Eglise. Grâce à ce laps de temps, Vandervoort peut rassembler son bataillon. Cela lui permis aussi de s'équiper grâce à la découverte de containers d'équipements. Aussi quand Vandervoort donna l'ordre du départ, le 2ème bataillon comptait plus de 600 hommes, presque complètement équipés.

 

  <- Lt. Col. Vandervoot - Lt. Turner Turnbull ->

 

Vandervoort avait un autre problème, il s’était fracturé la cheville en sautant et donc, il ne pouvait se déplacer. Il « persuada » deux sergents de la 101st tirant un chariot de munition de le transporter. Vers 7h00, il avait presque atteint leur objectif qu’ils rencontrèrent le Col. Ekman et le Major Norton qui rejoignait la DZ. Le Col. Ekman ne savait rien du 3ème bataillon, avait-il assez d’effectif pour tenir Ste Mère-Eglise ? Il donna l’ordre à Vandervoort de s’y rendre et de prendre le village si besoin est et d’en organiser la défense avec toutes les unités présentent.

Le Col. Ekman était conscient de ce que la division avait besoin d’une base pour accomplir ses missions. Il fut aussi convenu que la mission prioritaire était de prendre la localité de Ste Mère-Eglise, point de ralliement de toute la division au cas où les forces de débarquement ne réussiraient pas à créer une tête de pont ou si la jonction tardait avec eux tardèrent. La division attendrait la relève.

Mais avant de se diriger vers Ste Mère, le Lt. Col. Vandervoort prit une de ses meilleures décisions de la guerre. Il envoya le 3ème peloton de la B Co. sous les ordres du Lt. Turner B Turnbull à Neuville-au-Plain pour y former un avant post de combat et de tenir aussi longtemps que possible.

La compagnie B trouva le petit village sans défense. La petite hauteur sur laquelle Neuville était construite leur donnait l’avantage d’un terrain dominant.

      De son côté, le Lt. Col. Vandervoort arrive à Ste Mère-Eglise. Il y rencontra le Lt. Col. Krause. Ils décidèrent que le 2ème bataillon prendrait en charge les défenses au nord et à l’est. Peu après son arrivée à Ste Mère-Eglise, le Lt. Col. Vandervoort hérita d’une jeep Willys ce qui permit de libérer les deux sergents de la 101st. Il reçut aussi deux canons de 57mm et leur servent du 80th AAB. Il plaçât un des canons au barrage du nord et l’autre, il l’envoya à Neuville-au-Plain pour appuyer le peloton du Lt. Turnbull.

A 13h00, le Lt. Col. Vandervoort arriva avec le canon à Neuville. Il y resta pour discuter avec Turnbull quand arriva une colonne de prisonniers encadré par des « paras ». Trouvant ça louche, le Lt. Col. Vandervoort donna l’ordre d’ouvrir le feu. Et là, tout devient clair, la colonne fut suivi par deux semi-chenillé qui ouvrit le feu sur les américains. Les hommes de Turnbull bloquèrent l’avance des allemands mais pas de ces véhicules. Pour finir un coup de canon détruisit le premier et un second, le deuxième.

Les Allemands détachèrent alors des petits groupes pour prendre les Paras en tenailles. le Lt. Col. Vandervoort retourna à Ste Mère-Eglise promettant au Lt. Turnbull qui lui enverrai des renforts pour l’aider à ce dégager.

Il envoya le 1er peloton de la Compagnie E sous les ordres du Lt. Teodore L Peterson pour couvrir la retraite de Turnbull. Ils atteignirent Neuville-au-Plain vers 16h00. Ils foncèrent droit dans le flanc droit des Allemands qui avaient presque encerclé le peloton du Lt. Turnbull. Des 43 hommes qui avaient rejoint Neuville-au-Plain ce matin là, seuls 16 étaient en état de se retirer.

      Après le rappel du peloton de Turnbull, la situation resta assez calme autour du périmètre nord, mais les observateurs signalèrent la concentration de forces ennemies notamment avec des véhicules blindés. Le Lt. Col. Vandervoort prit la décision de faire tirer les canons de l’US Navy. Grâce à un Lieutenant de marine présent, il fit tiré l’USS Nevada. A 21h45 arriva la première salve de 18 obus. Les tirs du Nevada éliminèrent la menace d’une contre attaque venant du nord pour le reste du Jour-J.

      Au soir du 6 juin, les paras du 505th observèrent l’atterrissage difficile et même catastrophique pour certain des planeurs de la 82nd Airborne. La tâche principale pour récupérer le fret incomba au 1er peloton de la compagnie E et à 00h00 leur travail fut terminé.

Pendant que les 2ème et 3ème bataillon défendaient Ste Mère-Eglise, les évènements sur les plages d’Utah vont grandement modifiés les plans. En effet, même si le débarquement eu lieu, les forces débarqués sont à 1.5 km des sorties prévues. A 12h00, le 6 juin, les forces auraient du dépasser Ste Mère-Eglise. Il n’en fut rien. L’état-major du VII Corps du modifier ses plans. La 8th Infantry Division continuerait vers le nord aidé par une courte avance du 505th PIR. De leur côté, les Allemands se lancèrent dans une série de mouvements destinés à isoler et détruire la tête de pont aéroportée. Au barrage de la Compagnie D, au nord-est de Ste Mère-Eglise fut soumis à un tir intense. Mais ils ripostèrent tout aussi vigoureusement ce qui dissuada dans un premier temps les assaillants d’effectuer d’autres tentatives. Le barrage sur la grande route, gardé par le 1er peloton de la compagnie D du Lt. Oliver B Carr jr, fut le suivant. Malgré que les Allemands réussirent à pénétrer dans les lignes, ils furent repoussés par deux mitrailleuses .50 retiré des planeurs. Devant ces échecs, les Allemands tentèrent une percée à l’Ouest, au barrage de la Compagnie H, sans succès non plus.

Découragé, les Allemands se retirèrent pour se réorganiser et ré attaquer le lendemain. Ils lancèrent l’attaque sur la grande route où se trouve la Compagnie D. Lors de cette attaque, un canon autotracté pénétra jusqu’à une cinquantaine de mètre du QG du 2ème bataillon. Le canon de 57mm le détruisit, mais la situation devint critique. Lt. Col. Vandervoort donna l’ordre au peloton de la Compagnie D qui n’était pas engagé d’attaquer le flanc allemand. Ils réussirent à rétablir la situation notamment grâce au tir précis d’un mortier de 60mm. Les deux bataillons se retirèrent en désordre laissant plus de 50% de leurs effectifs sur le terrain.

De son côté la Compagnie E qui ne comprenait encore qu’un seul peloton fut envoyé pour effectuer une courte attaque et ainsi lancé l’offensive de la 8th Infantry. Dans le même temps, les allemands préparaient également une contre attaque. Ceci entraîna une grande confusion et le contact avec la 8th Infantry fut perdu. L’attaque eu lieu malgré tout. Les Allemands furent balayés. Quel fût le nombre réel des pertes endurées par l’ennemi, le 2ème bataillon du 1058ème régiment cessa d’exister. Après la perte d’un bataillon plus la décimation de 3 autres dans les attaques sur Ste Mère-Eglise, le QG Allemand estima qu’il n’avait plus assez de force pour prendre la ville et éliminer la tête de pont aéroportée. La bataille de Ste Mère-Eglise était gagnée, le succès de la tête de pont d’Utah Beach assuré.

 

      Revenons au 1er bataillon. La compagnie A reçut la mission de s’assurer que le pont sur la chaussée de la Fière était en état. Quand les plans de la 82nd Airborne tombèrent à l’eau suite au mauvais parachutage des 507 et 508th PIR, ce pont prit une valeur tactique très importante. Ce secteur devint une défense de Ste Mère-Eglise. A côté du pont, le long de la rivière se dresse un groupement de bâtiment, le Manoir de la Fière. Un heureux hasard fit que la seule compagnie du 1er bataillon, la A, sous les ordres du Lt. John Dolan et qui avait une mission bien définie pour le Jour-J atterrit en bon ordre sur la DZ. Le Lt. George W « Wayne » Presnell, dont le 1er peloton avait pour mission d’inspecter le pont atterrit à 400m de la DZ. Ils se dirigèrent vers le pont et le trouvèrent intact. Le peloton fut aussi prit pour cible par les Allemands du coin. Vers 7h00, le Lt Presnell vit sa compagnie s’approcher du pont et être prit pour cible également. C’est à ce moment là aussi que le Maj. McGinity fut tué d’une balle dans la tête par un sniper.

Vers 9h00, le Maj. Kellam arriva avec le gros du 1er bataillon. Le Lt. Dolan donna l’ordre à son 3ème peloton de nettoyer les bâtiments du Manoir d’où des isolés ouvraient le feu sur ses hommes.

Ayant la plus grande partie de son bataillon sous la main, le Maj. Kellam organisa une position défensive en profondeur avec la Compagnie A retranché près du pont. C’est bien retranché que les paras attendaient l’attaque Allemande.

Un barrage d’artillerie et de mortier s’abattit sur les hommes, l’attaque Allemande se prépare. En tête de l’attaque, deux tanks. Avec les fantassins, ils se dirigeaient vers le pont. Ces derniers furent cloués au sol par le tir des paras, mais les chars continuèrent d’avancer. Le canon de 57mm placé dans le premier tournant au dessus du pont ouvrit le feu. Le char de tête lui tira dessus, tuant et blessant les servants.

A ce moment, les équipes de bazookas placé près du pont sortir de leur couvert et mirent hors d’état de nuire les deux tanks. L’attaque allemande fut repoussée. L’artillerie et les mortiers ennemis continuèrent à pleuvoir sur les positions du 1er bataillon, le Maj. Kellam y perdit la vie. Lt. Dolan, apprenant la mort de son commandant de bataillon envoya un message au QG. Le Col. Mark J Alexander prit la décision de ce rendre au pont. Il reçut des main du Générale Gavin, le commandement du 1er bataillon et de toute les forces dans ce secteur.

Ce jour là, les Allemands ne tentèrent plus rien. Mais le lendemain, vers 2h00, le bruis de chenille approchant se fit entendre. C’était un véhicule chenillé qui s’approchait seul du pont. Le Sgt. William D Owens de la A Co. prit deux grenades Gammon et les lança sur le véhicule. Il ne le toucha pas, mais l’explosion se fit replier le véhicule.

Le 7 juin à 8h00, un intense tir d’artillerie s’abattit à nouveau sur les lignes des paras. A 10h00, 4 chars s’approchèrent à nouveau des lignes. Le char de tête fut abattu par le canon de 57mm et par les équipes de bazooka. Contrairement à la veille, les fantassins purent s’abriter derrière les carcasses des chars. De nouveau, la Compagnie A subit l’attaque en premier. Après 1h, les Allemands demandèrent une trêve pour ramasser les morts et les blessés.

Des tirs sporadique de mortier continuèrent à s’abattre sur les positions du 1er bataillon mais les Allemands après avoir subit deux défaites ne tentèrent plus d’attaquer par ce chemin là.

Tard dans la nuit, le 1er bataillon fut relevé par le 507th PIR et déplacé jusqu’à une position de réserve à l’ouest de Neuville-au-Plain. Le 1er bataillon baptisa le pont de la Fière, le « Pont Kellam » en l’honneur de leur commandant.

 

      Le 7 juin à 21h00, les ordres arrivèrent au régiment venant du VII Corps. Le 505th PIR est attaché à la 4th Infantry Division pour une poussée vers le nord pour finalement libérer Cherbourg. Le 1er bataillon, qui subit des pertes élevées fut renforcé par le 2ème bataillon du 325th GIR et par un peloton de la compagnie C du 746th Tank Battalion.

Le 8 juin, peu après 00h00, le 505th PIR démarra avec les 2ème et 3ème bataillon de gauche à droite. A 4h30, il traverse Neuville-au-Plain et avait établi une ligne de départ entre Neuville et le Merderet. A Neuville-au-Plain, le second bataillon trouva des parachutistes qui furent libérés plutôt par les tanks du Col. Hupfer.

Avec peu ou pas de résistance devant lui, le Col. Ekman avait hâte d’avancer et de continuer. Mais il du attendre que les deux autres régiment de la 4th Infantry Division le rejoigne. Tard le soir, le 505th PIR reprit son avance. A 23h00, il avait progressé de 2 km, le 3ème bataillon s’emparent de Grainville, le 2ème se trouvant devant Fresville quand le régiment fut arrêté pour la nuit.

Le lendemain 9 juin, à 5h30, l’attaque repris. Le 2ème bataillon à gauche et le 2ème bataillon du 325th GIR à droite. Déjà à 1h00, le 325th GIR avait occupé Fresville, le 2ème bataillon du 505th PIR avait capturé le pont routier franchissant le Merderet à l’ouest de Grainville.

Les deux bataillon progressèrent bien jusqu’à 1 km puis furent stoppé par la forte présence ennemie tenant une crête. Les Allemands étaient renforcés par des canons autotractés. Le Col. Ekman tenta d’obtenir un barrage d’artillerie mais en vain. Il donna donc l’ordre au bataillon de s’enterrer.

L’offensive repris le lendemain 10 juin vers 14h00. Précédé d’un barrage d’artillerie, le 1er bataillon franchit rapidement la ligne du canal et le ruisseau qui se trouvait plus loin. Passé le canal, le 1er bataillon devait franchir un terrain découvert. Le Col. Alexander demanda un tir de fumigène pour casser son avance. Puis, il lançât ses compagnies B et C de front pour balayer les Allemands jusqu'à la gare de Montebourg. A la fin, il restait au premier bataillon un peu plus de 250 hommes et officier.

Le 2ème bataillon quand à lui tourna à droite après le passage du ruisseau. Il s'arrêta au sud-est de Ham. Durant la nuit, les deux bataillons furent contre-attaqués par des forces de la taille d'un peloton Mais chaque contre attaques furent repoussées.

Le 11 juin, le Col. Ekman donna l'ordre au 2ème bataillon du 325th GIR de prendre Ham. Le Col. Ekman fit tiré un écran de fumigène pour dissimuler son avance. A 18h00, la localité fut prise. Les 3 bataillons furent arrêtés et placé en défense. Le 3ème bataillon quitta son secteur de Grainville pour nettoyer quelques poches de résistance et pour patrouiller le long du cours d'eau au sud.

Avec ce jour, ce termine l'opération offensive du 505th dans ce secteur.

 

    Le 13 juin, les plans de l'US Army furent à nouveau revus. La résistance de plus en plus dure au nord excluait une prise rapide de Cherbourg. Le 505th PIR retourna à la 82nd Airborne. Et le 2ème bataillon du 325th GIR à son régiment. Les paras du 505th quittèrent Ham pour bivouaquer près de Picauville. A peine arriver, les paras subirent la première véritable pluie de la campagne. Le 15 juin à 15h00, le 505th attaqua en direction de St Sauveur-le-Vicomte. Les hommes traversèrent les lignes du 507th PIR. Le 1er bataillon était placé à droite et le second à gauche, sur la route.

Le 2ème bataillon avança de 700 mètres puis fut bloqué par une concentration d'Allemand à Rosiers. La Compagnie D et E se positionnèrent en défenses, la compagnie de mortier bombarda les Allemands. Mais le Lt. Col. Vandervoort débloquera la situation en allant chercher 2 tanks qui était lié au 1er bataillon.

Ensuite, les deux compagnies repartirent de l'avant à une telle allure que part moment, les hommes couraient. A 19h00, les deux bataillons étaient à la même hauteur. Le Col. Ekman les arrêta pour la nuit au nord du village de Crosville.

Le Général Ridgway se plaignit à l'état major que sa division aurait pu prendre St Sauveur le jour même si la 9th Infantry Division avait suivi l'allure. Il reçut l'autorisation de prendre la ville le lendemain sans ce soucier de celle-ci.

Le lendemain, à 7h00, l'offensive repris, sans rencontrer de grande résistance. Le principal obstacle fut les tirs d'artillerie qui s'abattit sur les 1ers et 2ème bataillons.

    Le 16 juin à 11h30, les deux bataillons arrivèrent sur les hauteurs de St Sauveur-le-Vicomte. Le Lt. Col. Alexander obtint un tir d'artillerie sur quelques chars qu'il voyait. De son côté le Lt. Col. Vandervoort, d'une fenêtre d'un château observa que la grande route traversant la ville du nord au sud était bondé de véhicules hippomobiles se retirant du nord. Il fit ouvrir le feu de l'artillerie divisionnaire qui ne demandait qu'une cible.

Le Général Ridgway accompagné du Générale Bradley arrivèrent pour voir le spectacle. Ils donnèrent les coordonnées à tous les artilleurs du VII Corps. Comme aucun n'avait de cible à ce moment là, tous réglèrent leurs tirs sur cette position. La puissance des tirs fut tel que les observateurs crurent que c'était les deux tiers de St Sauveur qui explosait. Tout disparus dans un nuage de poussière.

    Les plans de départ du VII Corps excluaient un franchissement de la douve à St Sauveur-le-Vicomte. Mais le Général Bradley changea les plans. Par conséquent, le 2ème bataillon attaqua dès la fin du barrage. Il pénétra dans St Sauveur-le-Vicomte, tuant et faisant prisonniers les derniers Allemand présent. Le 1er bataillon entra à sa suite et prit position sur les hauteurs au nord-ouest.

Tandis que les deux bataillons entraient dans la ville, le Col. Ekman fit venir son 3ème bataillon. Au milieu de l'après-midi, il prit position au sud-est. Le bataillon arriva jusqu'à la voie de chemin de fer, mais fut bloqué par des tanks ennemis. La Compagnie I parvint à traverser plus loin de l'autre côté. Le Lt. Isaacs, commandant la Compagnie G fit glissé sa compagnie derrière la I et prit les Allemands de flanc. Ceci les força à se retirer.

A 22h30, le 505th PIR s'était assuré une tête de pont de 2000 à 3000 mètres de profondeur. Le Général Ridgway fit passé deux bataillons du 508th PIR au sud couvrant la grande route St Sauveur-le-Vicomte / la Haye-du-Puits.

Le 17 juin, le 505th agrandit la tête de pont jusqu'à 3000 mètres dans toutes les directions.

    Une fois le 47th Infantry passé à travers leurs lignes, les hommes eurent leurs premières vraies occasions de se reposer, de se laver et de manger. C'est aussi à ce moment qu'ils apprirent le décès de leur ancien commandant, le Col. Batcheller. Son stick du 508th tomba près de St Sauveur. Il mourut lors d'une attaque contre une position de mitrailleuse.

Le 1er bataillon perdit aussi son commandant. Le Lt. Col. Mark J Alexander fut muté temporairement au 508th PIR comme commandant en second du régiment.

 

    Durant les quelques jours qui suivirent, il y eu quelques changement. Le Col. Alexander est partit eu 508th PIR. Le Gen. Ridgway envoya provisoirement le Lt. Col. Winton au régiment comme commandant adjoint. Le Col. Ekman fit quelques permutations au sein de son régiment. Notamment le Maj. Hagan qui quitta le 3ème bataillon pour prendre le commandement du 1er.

Le 19 juin, le 505th PIR fut transporté par camion jusqu'au voisinage d'Etienville. Il débarqua et franchit la Douve pour un bivouac au sud des Moitiers-en-Bauptois dans la tête de pont créée par le 325th GIR. La 82nd Airborne fut attaché au VIII Corps du Gen. Troy Middleton.

Le 20 juin, le 3ème bataillon reçut l’ordre de nettoyer le Bois de Limors et de prendre position à sa lisière ouest. Le régiment allait participer à l’offensive vers la Haye-du-Puits. Ce fut l'endroit le plus misérable où fut installé les paras. Quand il ne pleuvait pas, les arbres dégoulinait. Et pour ajouter aux malheurs des hommes, les Allemands tenaient la colline 131 qui dominait le secteur. Autant dire que chaque mouvement fut salué par une pluie d'obus. Le régiment compta 293 hommes perdus. Ce chiffre représente la moitié des pertes de toute la campagne Normande. En préparation à l'attaque qui devait débuter le 3 juillet, de nombreuse patrouille fut effectuée.

Le 2 juillet, le régiment reçut ses ordres d'attaques. L'objectif était la colline 131 et tout le secteur entre cette colline, les prairies marécageuses au nord et la grand route St Sauveur-le-Vicomte - la Haye-du-Puits loin à l'ouest. Soit une progression totale de 3 kilomètre. Le lendemain, l'attaque démarra à 6h30. Le 2ème bataillon à gauche, le 1er à droite et le 3ème en réserve. Précédent l'attaque, l'artillerie divisionnaire bombarda les positions ennemies.

Le 2ème bataillon ne rencontrant que peu de résistance avança rapidement jusqu'à la crête de la Dupinerie à 8h20. Le 1er eu plus de mal, mais avec l'appui d'un tir de mortier atteint le même endroit à 9h45. A 10h15, l'assaut repris. Le 2ème bataillon avança toujours aussi rapidement. Il atteint le sommet de la colline 131 après une brève escarmouche à 12h25. Elle y fit des prisonniers dont 3 officiers.

Le 1er bataillon eu une nouvelle fois plus dure. Il subit le tir de l'artillerie ennemie provenant de la colline 121. Cependant à 14h00 il atteint la grande route. Le 3ème bataillon qui était en réserve eu quand même la tache la plus difficile, nettoyer les poches de résistances. Il lui fallut la plus grande partie de la journée pour y arriver.

Le 505th reçut alors des ordres supplémentaires. Le 508th éprouvait des difficultés dans son secteur. Le 505th étendit son secteur aux pentes méridionales de la colline 131 pour effectuer le contact avec le 508th PIR. Ce contact ce fit par le 2ème bataillon au petit hameau de Blanchelande.

Pour le 2ème bataillon, la bataille de Normandie était finie. Elle reste sur ces positions jusqu'à la fin de la guerre. Les 1er et 3ème bataillons reçurent l'ordre de participé avec le 508th à la prise de la colline 95 et de la crête de la Poterie à 1.5 km au sud de la colline 131. Le 4 juillet à 8h00, ils démarrèrent l'attaque et à 11h50, ils s'étaient emparés de leur objectif. Le régiment resta sur place le 5 et 6 juillet. Puis, le 6, le 2ème bataillon du 508th PIR fut violemment attaqué. Les lignes du 505th PIR furent encore étirées pour englober les pentes occidentales de la colline 95.

Le 7 juillet, ils mirent fin à la présence ennemie dans ce secteur. Ce fut les derniers combats du 505th PIR en Normandie.

Le 8 juillet, le régiment passa en réserve du VIII Corps et fut relevé par la 8th Infantry Division. Le 11 juillet, elle commença à faire mouvement pour son retour en Angleterre au Camp Quorn.

   

    Pour cette action, toute la division reçut la fourragère française. Les parachutistes ont sauté avant le début réel de l’invasion. En raison d’être les premiers au combat, la devise du 505th PIR fut « H-MINUS ».

    Pour leur bravoure, leur courage lors de l’invasion, le 505th PIR reçut une citation présidentielle. (L’équivalent pour l’unité de la Medal of Honor pour un soldat)

Le régiment quitta la France à bord de LST et débarqua à Southampton puis fut transporté en train jusqu'à Leicester avant de rentrer chez lui à Quorn.

Durant la période de repos en Angleterre, le régiment absorba les nouvelles recrues. Des changements au niveau du commandement se fit. Le Col. Krause devint commandant en second du régiment. Le Maj. Kaiser prit sa place à la tête du 1er bataillon. Le Maj. Long prit la tête du 1er bataillon à la place du Maj. Hagan victime d'un accident de roulage.

 

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Hollande septembre 44 – Opération Market-Garden

        

    Le 9 septembre 1944, Le British Field Marshal Montgomery proposa un plan baptisé Market Garden destine a fixer une tête de pont jusqu’au Rhin.

L’opération fut une combinaison entre un assaut aéroporté pour prendre et tenir les routes et ponts principaux de Hollande et une avance motorisé.

    Le dimanche 17 septembre, vers 10h00, les paras du 505th grimpèrent à bord des C-47 pour leurs derniers saut. Selon les plans, le 3ème bataillon qui avait la mission principale de capturer Groesbeek serait le premier à sauter sur la DZ "N", suivit par le 2ème bataillon qui malgré sa position de réserve avait quelques missions à réaliser et enfin le 1er bataillon qui établirait la première ligne de défense au sud-ouest.

Plusieurs des 9 C-47 transportant le QG de la 82nd faisaient parties de la vague devant sauter avec le 1er bataillon. Le Gén. Gavin, l'apprenant changea l'ordre du saut pour être le premier sur la DZ.

Le régiment décolla de deux champs d'aviation distinct. Le 1er bataillon (et le QG de la division) de Cottesmore. Les 2ème et 3ème de Folkingham.

Les séries décollèrent et se regroupèrent au dessus de leurs terrains respectifs, puis se dirigèrent vers la Hollande.

En approchant de la DZ, le sinistre son du canon anti-aérien se fit entendre. Malgré tout, aucun des C-47 ne fut abattu.

Le vol de la série du 1er bataillon et du QG rencontra un problème. Ils durent être dévié légèrement parce qu'en arrivant au dessus de la DZ, le Gén. Gavin assista aux parachutages des paras du 3ème bataillon. Concernant le saut des 2ème et 3ème bataillon, il survint un fait étrange. Les deux bataillons arrivèrent en même temps sur la DZ! Le Col. Vandervoort prit la décision de faire sauter son 2ème bataillon un peu plus loin après les maisons de Groesbeek. Une fois atterrit, les compagnies se regroupèrent en un temps record. Elles se dirigèrent vers leur premier objectif, la colline 81.8. Les Allemands situés dans le secteurs de Groesbeek furent donc prit en tenaille entre les 2ème bataillon au nord-est et le 3ème attaquant du sud-ouest.

Le saut débutant vers 13h00, les 3 bataillons étaient au sol 12 minutes plus tard.

Les compagnies G et H commandées par les Cpt. Isaacs et Maness envahirent rapidement Groesbeek avec l'aide du 2me bataillon arrivant du nord-est. Après cela, les deux bataillons capturèrent une centaine d'Allemands.

    Le 3ème bataillon gagna le périmètre défensif qui lui était désigné, il s'étendait de Kamp à la jonction avec le 508th PIR et par Horst vers le sud-est et de là, vers le sud jusqu'à Bruuk, un front de près de 3 km. Bien avant la nuit, toute les routes principales étaient barrées et les points fortifiés organisés, le bataillon s'installa pour la nuit sans incident.

 

<- Lt. Stanley Weinberg

 

    Le 1er bataillon reçut comme périmètre une zone démarrant à partir de Bruuk avec la Compagnie I en jonction et delà vers le sud-ouest jusqu'à Riethorst où un peloton de la Compagnie B, commandé par le Lt. Stanley Weinberg, devait installer un barrage routier et tenir la colline qui domine la grand-route entre ce barrage et la Meuse à l'ouest.

    Le 2ème bataillon qui avait atterrit dans une demi-douzaine de position de canons anti-aériens. Il les détruisit ce qui sauva sans doute le saut du 508th PIR. Le Col. Vandervoort désigna l'observatoire de Molenberg comme nouveau point de rassemblement. Ce bâtiment fut transformé en une tour antiaérienne complète. Mais quand celle-ci fut atteinte par une rocket de bazooka. Les Allemands hissèrent rapidement le drapeau blanc.

A 14h15, le bataillon se rassembla près de la tour. Ensuite, il traversa Groesbeek au nord vers la colline 81.8 à peu près à 1 km 1/2 à l'ouest de la localité. Il se tint comme réserve comme il était prévu.

    Les Allemands fut complètement surpris ce 17 septembre. La journée fut calme dans l'ensemble. Mais le lundi 18, ils commencèrent à réagir.

Pour la première fois, des tirs d'artillerie et de mortier s'abattit sur les lignes du 505th. Ils lancèrent quelques contre attaque pour réduire la tête de pont mais sans succès. A Riethorst, 300 Allemands attaquèrent les pelotons du 1er bataillon. Mais ils furent refoulés. La plupart des compagnies signalèrent des attaques mais à chaque fois, l'ennemi fut repoussé.

Par contre, sur la DZ, la situation devint critique. Elle devait être utilisé comme zone d'atterrissage pour 450 planeurs. Comme il y avait une grande distance entre le 3ème bataillon à Bredeweg et le 1er à Riethorst, les Allemands s'étaient infiltrés durant la nuit jusqu'à la bordure sud de la DZ. Delà, ils tiraient sur les équipes chargés de récupérer l'équipement des containers. Le Col. Ekman donna l'ordre au 1er bataillon de nettoyer la DZ. Le Maj. Long confia la mission à deux pelotons de la Compagnie C qui étaient maintenus en réserve. Les Allemands se sauvèrent vers le Reichswald.

    Le 19 septembre fut beaucoup plus calme. Aucune unité ne signala d'attaque importante. Les hommes ne manquaient pas de munitions. Par contre, le ravitaillement en nourriture posait problème.

Durant la journée, le Col. Ekman fit retiré quelques barrages routier sur de meilleures positions et des dispositions furent prises pour en améliorer d'autres.

Ce jour là aussi, le 2ème bataillon fut attaché à la Guards Armoured Division britannique qui avait reçut pour mission de prendre deux ponts sur le Waal à Nimegue. Le 17 et 18, le 508th avait fait 3 tentatives toutes échouées. La force ennemie fut estimée à 500 SS.

En début de l'après midi, le 2ème bataillon grimpa sur les chars et une heure plus tard, ils arrivèrent dans les faubourgs de Nimègue. Atteignant une bifurcation sur le Groesbeekscheweg, la force ce divisa en deux. Le 1er groupe, composé de 5 chars et d'un peloton d'infanterie du 1st Grenadier et de la compagnie D du 505th eu la mission de s'emparer du pont de chemin de fer. Le second, comprenant 20 à 30 chars, une compagnie d'infanterie du 1st Grenadier et le reste du 2ème bataillon attaquaient le pont routier.

A 16h00 cette dernière s'élança. La coopération chars / soldats fut parfaite. Les tanks détruisaient les points forts, l'infanterie nettoyant les positions anti-chars.

A 19h00 ils atteignirent les dernières maison surplombant l'Hunner Park et les approches du pont. Au lieu de lancer le dernier assaut, le commandant Britannique préféra attendre que les unités situées au sud-ouest fassent jonction.

Pour l'autre groupe, tout ce passa bien également. A 16h00, ils étaient au pont ferroviaire. Mais là, ils rencontrèrent une forte résistance. A la tomber du jour, 2 chars fut détruits et la Compagnie D prit sous le feu de mitrailleuse.

    Le 20 septembre fut un jour crucial pour tout le régiment. Les Allemands lancèrent une forte contre attaque avec notamment des bataillons du 2e Fallschirmjäger Korps. Le but des Allemands était de couper la route Nimègue - Gave. La moitié de la force ennemie attaqua les positions du 508th PIR dans le voisinage de Wyler et Beek tandis que l'autre partie attaquait le 1er bataillon du 505th à Riethorst et à Mook.

Quand le 508th fut repoussé à Wyler, les Allemands se retournèrent contre le 3ème bataillon devant Groesbeek. A 10h00, pratiquement toutes les compagnies des deux bataillons étaient engagées. A 12h00, malgré les pertes, le périmètre était assez bien stabilisé.

Cependant à Riethorst et à Mook, la situation devenait critique. A Mook, la compagnie B fut rejetée. A Riethorst, deux pelotons appartenant aux Compagnie B et C tenir bon même-ci par moment ils étaient complètement encerclés.

Mook était un objectif prioritaire, là le régiment tenait le seul pont intact surplombant le canal Meuse-Waal. C'était la ligne de vie pour la division mais aussi pour les troupes Britannique combattant à Nimègue.

Le Col. Ekman prit la situation en main, avec un peloton de chars de la Coldstream Guards Division, il donna l'ordre au Lt. Dolan de préparer deux pelotons de la compagnie A et de se déplacer vers Mook.

Lui même se rendit à Mook pour organiser une contre-attaque formé de quelques chars et d'un peloton de la Compagnie B. En une heure, la situation fut rétablie à Mook.

    Pendant que ses combats se déroulaient, d'autres actions importantes avaient lieu qui eurent une influence considérable pour l'opération Market Garden. Les troupes britannique se faisaient décimer à Arnhem. En conséquence, la prise du pont de la grand route sur le Waal  de façon à relever cette division devint vitale!

Le Gen. Gavin élabora un plan d'assaut, le 504th PIR franchirait le fleuve en bateau en aval du pont pour prendre l'extrémité nord pendant qu'une force combiner du 2ème bataillon du 505th et des unités britanniques s'emparaient des extrémités sud.

La plus grande partie de la journée du 20 septembre se passa à tirer sur les positions des Allemands. Entre temps, les paras du 504th reçurent leurs canots. A 15h00, ils lancèrent l'assaut. A 17h00, il s'était emparé de l'extrémité nord. Le 2ème bataillon lançât son offensive à l'heure prévue. En moins de 30 minutes le pont était prit.

    La journée du 21 septembre fut calme. Les compagnies A et B achevèrent de nettoyer Mook. Elle y rencontra une force ennemie qui avait franchie la Meuse mais la repoussa.

Le 22 septembre fut la journée la plus calme. Le 2ème bataillon fut relevé par le 504th et revint au régiment.

Le 23 septembre fut le jour d'arriver du 325th GIR qui fut retardé à cause du brouillard au dessus de l'Angleterre. Il releva le 505th qui fut envoyé à Nimegue.

La période du 24 au 30 vit peu d'action autres que des patrouilles. Au QG de la division, on apprit que les Allemands se regroupaient pour une contra attaque. Le 505th reçut l'ordre de rendre le pont aux Britanniques et de regagner ses anciennes positions. Mais heureusement pour le régiment, l'attaque fut surtout lancée contre les lignes du 325th et du 508th. Après un séjour de 11 jours dans une partie de ses anciennes positions, le régiment se déplaçât par échelons jusqu'à une ligne qui longeait le fleuve de Nimègue à Erlecom et de là rejoignait la route Wyler-Nimègue à l'extrémité nord du Wyler Meer.

    Normalement, à ce moment là, la 82nd Airborne aurait du être relevé. Mais le Field-Marshal Montgomery fit valoir qu'il avait besoin d'unité pour nettoyer l'estuaire de l'Escaut et d'ouvrir le port d'Anvers.

La division resta don encore 1 mois de plus en Hollande.

Finalement, le 12 novembre, le régiment fut relevé par des unités du 3rd Corps canadien. Il alla à Oss à pied.  Il y bivouaqua 3 jours. Le 16 novembre, le régiment embarqua à bord dans des camions. Il bivouaqua encore un jour en Belgique à Bourg-Léopold. Le 17 novembre, le 505th PIR arrive à sa nouvelle maison, le Camp Suippes, situé dans la province de Champagne près de Reims, en France. Ce camp était formé d'un groupe de casernes d'un étage qui dataient de la 1er Guerre. La plupart des hommes espéraient retourner au Camp Quorn en Angleterre, mais ils apprirent que le camp était fermé.

Au camp, certains soldats reçurent des permissions. Comme il n'y eu pas de prévision pour une mission aéroportée, le régiment n'avait rien d'autre à faire que l'entraînement habituel.

 

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Belgique – décembre 1944 – Battle of the Bulge

 

    Le 16 décembre 1944, les Allemands lancèrent une offensive par les Ardennes Belge surprenants les Alliés. Le 17 décembre, l'annonce est faite à la BBC. Peu de paras y firent attention. Ce n'est que quand les lumières s'allumèrent et les coup de sifflets retentirent à 2h00 le lendemain que tous se rendirent compte qu'ils se passaient quelques choses. Pendant que tout ceci se préparait, dans la zone du régiment c'était le branle-bas bien organisé pour rassembler tous les vêtements d'hiver que chacun pouvait trouver et pour retirer des armes lourdes et des munitions, des dotations personnelles de combats et pour chacun, un jour de rations K et D. Grâce à la prévoyance et à l'insistance du Gen. Gavin, toutes ces choses se trouvaient déjà dans les dépôts d'approvisionnement des compagnies, de sorte que, bien avant 9h00, le régiment avait déjeuné, était équipé et prêt à partir.

    Le 18 décembre, à 10h00, tous grimpèrent dans de grandes remorques de camions qui avaient été amenées dans le Camp. La 82nd Airborne était envoyée à un village carrefour appelé Werbomont. Vers 00h00, le 505th parvint à destination et quitta les camions dans la petite localité de Habiémont, à 5km à l'est de Werbomont.

Le régiment reçut comme premier ordre de relever des unités du 119th Infantry Regiment (30th Division), d'occuper les positions défensives devant le ruisseau jusqu'à ce que la situation s'éclaircisse.

Ensuit, il reçut l'ordre de se déplacer à la droite du 504th, occupé Basse-Bodeux. Il continua son mouvement cette nuit-là et le lendemain matin, le 20 décembre, il se trouvait sur la ligne défensive, presque exactement 48 heures après avoir quitté le Camp de Suippes. Le 2ème bataillon était à Trois-ponts, au sud le 3ème bataillon couvrait le secteur le plus vaste jusqu'à Grand-Halleux. Le 1er bataillon était à Rencheux. Le front défensif était d'environs 7.2 km.

A Trois-Ponts, le 2ème bataillon détruisit le pont sur l'Amblève, au nord de la localité empêchant le Kampfgruppe Peiper de franchir le fleuve. La route de Stavelot à Vielsam était donc fermée, excepté un étroit passage venant de l'est qui rendait Trois-Ponts vulnérable. Le Col. Vandervoort résolu le problème en envoyant la compagnie E commandé par le Lt. Meddaugh sur place. Vers 20h00, des véhicules blindés s'approchèrent du barrage. 2 half-tracks. Un sauta sur une mine, l'autre fut détruit par l'équipe de Bazooka. Ce fut le dernier combat pour la nuit.

Le lendemain, les Allemands ré attaquèrent les positions de la compagnie E. A 15h50, au moment où la compagnie semblait être débordé, le Lt. Meddaugh reçut l'ordre de se replier. La compagnie F qui était en appui de cette compagnie se replia à 16h30. Les deux compagnies se retrouvèrent à Trois-Ponts. Sur ces talons, une compagnie ennemie traversa à gué la rivière. Ils furent tous abattus.

A 18h20, le 307th Engineers démolit le seul pont restant.

    Plus au sud sur la Salm, à Grand-Halleux situé à l'est de la rivière, les Allemands attaquèrent la tête de pont de la Compagnie G. L'avant poste fut submergé, tous les hommes furent tués. Comme le peloton se retirait, les Allemands tentèrent alors de passer la rivière à gué. La compagnie G les massacra. Pas un Allemand n'atteignit la rive ouest.

 

    Il était impossible pour le régiment de garder un front de cette dimension. De grand intervalles persistaient entre les unités. Il fallu des patrouilles constantes pour couvrir tout le secteur.

La compagnie B fut désignée comme réserve pour le régiment. Elle se positionna derrière le 3ème bataillon prête à intervenir partout où il le faut. D'autres unités de réserve furent constituées à partir des compagnies de service et d'état-major. Durant tout ce temps, le Col Ekman était constamment en mouvement sur toute la ligne de front pur vérifier les positions.

Il faisait froid, mais le froid n'était rien à côté de celui qui arriva dans la nuit du 22 au 23 décembre. Il commença à neiger. Et ce n'était que le début.

Le 23 décembre fut une journée calme, aucun Allemand ne tenta de traverser les lignes du 505th. Par contre, il subit un intense tir d'artillerie. Le Gen. Gavin retira le 2ème bataillon pour le placer en réserve de la division au cas où l'ennemi briserait les lignes au sud.

    Le 24 décembre, le régiment reçut l'ordre de se retirer. Sa dernière mission fut de couvrir le 307th Engineers tandis qu'il détruisait le dernier pont. Les 1er et 2ème bataillon exécutèrent le repli sans incident, mais le 3ème bataillon croisa le groupe de l'Obersturmbannführer Peiper qui repliait son propre Kampfgruppe. Il y eu plusieurs combats violents.

Peu après le lever du jour, le régiment était en position avec les 2ème et 3ème bataillons en ligne entre Trois-Ponts et, suivant une ligne jusqu'au delà de Basse-Bodeux.

Le 26 décembre, la situation s'améliora, malgré qu'il fasse très froid, le soleil apparut pour relever un peu la température.

Le 27 décembre, les Allemands tentèrent une attaque mais furent aisément repoussé.

Durant la période du 25 décembre au 2 janvier, le Maj. Kaiser fut promu Lieutenant Colonel. Le Cpt. William R. Carpenter fut promus Major et nommé commandant en second du 2ème bataillon.

    Dans la nuit du 1er au 2 janvier 1945, le 517th PIR indépendant fut attaché à la 82nd Airborne. Il releva le 505th PIR. Le 505th PIR allait se préparer pour l'offensive prévus pour le 3 janvier. L'objectif final était la Salm d'où le 505th s'était retiré le 24 décembre.

Les premiers objectifs pour le 505th étaient les petites localités de Fosse, Reharmont et Noire-Fontaine. Ces objectifs furent confié respectivement aux 3ème, 1er et 2ème bataillon. Une fois cette phase atteinte (PHASE A), les deux premiers bataillons continueraient à travers le bois de Hodinfosse, tandis que le 2ème progresserait sur des petites routes, de Noire-Fontaine à Abrefontaine, Goronne et Rencheux, (PHASE B) cette dernière localité se trouvant juste avant Vielsam sur la Salm (PHASE C).

    A l'aube du 3 janvier, froid et brumeux, les hommes abandonnèrent musettes, sac de couchage et capote pour faciliter le mouvement. Espérant que les services pourraient les amener dans les premières lignes avant la nuit.

A 8h30, les 1er et 2ème bataillon arrivèrent dans leur première ligne sans difficulté. Le 3ème bataillon arriva en retard, victime de tir "ami" de la part de l'artillerie. Il passa immédiatement à l'attaque. Le Lt. Col. Kaiser donna l'ordre à la compagnie I de prendre Fosse avec la compagnie H en appui. La situation fut grave quand la Compagnie H traversa un champ à découvert. Elle y subit un intense tir qui la cloua au sol. La compagnie H tenta de neutraliser les tirs mais fut placé sous le feu de l'artillerie ennemie. Vu que les deux compagnies étaient bloquées, le Lt. Col. Kaiser leurs donna l'ordre de se replier. Ils durent attendre les tanks qui accompagnaient le 1er bataillon. A 11h00, deux chars arrivent et avec l'aide de l'artillerie les paras encerclent le village à 14h00. A 17h35, le village fut officiellement prit.

    Le 3ème bataillon après avoir prit son premier objectif dut attendre l’arrivé du 551st PIB sur sa gauche. Mais l’unité rencontrait des difficultés pour y parvenir. Une compagnie du 508th PIR prit sa place. Cette compagnie accompagna les compagnies G et H jusqu’à la ligne de la PHASE A où ils s’enterrèrent. La compagnie I resta à Fosse en réserve et attendit l’arrivé du Lt. Joseph W Vendevegt de l’état-major régimentaire qui devait en prendre le commandement. Tous les officiers étaient ou morts ou blessés ainsi que 2/3 des pertes.

      Dans le secteur du 1er bataillon, la compagnie C était au même point que la compagnie I. La compagnie C avait pour mission de prendre Reharmont, avec les compagnies A à droite et B derrière. Les cents derniers mètres pour atteindre la localité furent un champ de massacre. Du fait que les deux compagnies C et A étaient fort proche du village, aucun appui d’artillerie ne put être demandé. Le Maj. Long fit appel aux tanks. Entre temps, la compagnie B qui était resté derrière se fit prendre de flanc par l’ennemi. La compagnie dut s’arrêter et nettoyer son flanc droit. Avec l’arrivé des chars, les restes des 3 compagnies prit le village. A 11h00, le 1er bataillon avait atteint son premier objectif et continua d’avancer jusqu’à la ligne de la PHASE A en début d’après-midi. La compagnie C ne comptait plus que la moitié de ces effectifs. Les deux autres ne valaient guère mieux.

      Le lendemain, le 2ème bataillon reprit son avance à 8h30. Après avoir brisé la ligne de défense Allemande, il prit Noire-Fontaine. A ce moment, il fut prit sous le feu de l’artillerie ennemie. Deux chars et deux chasseurs de chars qui l’accompagnaient fut détruits. Malgré tout, le bataillon persista et atteignit la ligne de la PHASE A à 14h55.

Cette nuit là, l’ensemble des paras sur le front s’en souviennent encore. S’étend débarrasser de leurs affaires, ils n’avaient rien pour affronter le froid. Ni capote, ni sac de couchage. Les moyens de transport servirent pour l’évacuation des blessés, l’apport des munitions et de l’eau.

    Le 4 janvier, malgré les difficultés, les 3 bataillons repartirent à l'assaut. Le 1er bataillon atteignit la ligne de la PHASE B à 10h00. Les compagnies A et C continuèrent jusqu'à l'orée du bois d'Abrefontaine. Quand le deuxième bataillon atteignit cette position, les deux compagnies se replièrent.

Le 2ème bataillon eu les combats les plus durs, mais à 12h30, il avait atteint un point où il contrôlait le terrain dominant entourant Abrefontaine.  Il y resta jusqu'à ce que le 325th GIR arrive pour le relever.

    Le 5 janvier fut encore une journée très froide. Il avait neigé pendant la nuit. Malgré cela, la 82nd Airborne fut une des rares divisions à avoir atteint les objectifs de tous le VII Corps. Elle reçut l'ordre d'attendre que les autres unités la rattrapent.

Le 505th PIR reçut l'ordre de maintenir la pression sur les Allemands pour les empêcher de se retrancher. Le 2ème bataillon prit Abrefontaine sans grande difficulté, les Allemands ayant évacués la localité. La bonne nouvelle du jour pour les hommes fut l'arrivé de leurs équipements pour lutter contre le froid.

    Le 7 janvier à 6h30, le 505th s'élança vers sa dernière PHASE sur la Salm. Les 1er et 3ème bataillon ne rencontrèrent que peu de résistance hormis les tirs de mortiers. Par contre, le 2ème bataillon mena le plus durs des combats. Son objectif, la localité de Goronne. Le village était occupé par l'infanterie supportée par 4 chars Tigre. Le bataillon subit beaucoup de perte. Heureusement des chasseurs de chars prirent positions et détruisirent 2 des Tigre. Les autres ce replièrent laissant seul les hommes. Le bataillon occupa à ce moment là le village plus facilement.

Le bataillon allait quand même subir une grave perte. Son commandant, le Col. Vandervoort fut atteint par un éclat de mortier. Cette blessure mis fin à sa carrière militaire. Le Maj. Carpenter repris le commandement.

    Le 8 janvier, le 3ème bataillon améliora ses positions dominant la Salm. Le 2ème se réorganisait à Goronne.

Le 1er établi des barrages sur la route Goronne - Rencheux.

Le 9, le 2ème bataillon traversa les lignes du 1er pour occuper Rencheux. Le 1er bataillon arriva dans la même localité suivi du 3ème.

La nuit du 10 au 11 janvier, le 505th fut relevé par des unités de la 75th Infantry Division. Le régiment fut mené à Theux, en Belgique près de Spa. Il fut placé en réserve du XVIII Airborne Corps. Le régiment qui quitta Rencheux n'était plus que l'ombre de lui même. Près de a moitié des effectifs manquait.

Mais ce séjour, agréable à Theux prit fin le 26 janvierLe régiment gagna Born en Belgique par camion puis à pied jusque Montenau.

 

    La mission de la division consistait à avancer au nord-est, à partir de la ligne St-Vith - Meyerode avec la 1st Infantry Division sur son flanc gauche et de détruire l'ennemi de cette zone jusqu'au delà du village frontière allemand de Losheimergraben à 12km de Meyerode.

A 6h00, le 28 janvier l'attaque démarra. A 22h00, le 505th PIR fit mouvement derrière le 325th GIR à Meyrode. Tous le régiment dut avancer par des chemins créer avec des bulldozer à travers les bois. Il n'y avait pas de route! Le déplacement fut par conséquent très lent. Il fallut 4 jours pour atteindre la route traversant Losheimergraben, ce qui normalement n'aurait pas prit un jour à la division contre une résistance aussi faible!

Le 30 janvier, le 505th PIR démarra réellement sont attaques, il progressa de 3 km jusqu'au voisinage de la route Bullange - Manderfeld.

Le 31, le 1er bataillon du 505th PIR reçut pour mission de prendre Losheimergraben et la route principale passant par le village et allant du nord vers le sud. Depuis le chemin de fer, endroit de départ de l'attaque, il y avait 2000 mètres à découvert.  La compagnie A partit en tête et les deux autres derrières. Un peloton de char était supposé de soutenir l'attaque. Mais seul 3 arrivèrent à passer la voie de chemin de fer. L'attaque débuta à 4h30. A l'aube elle était en vue du village. Les deux autres compagnies sur ces flancs, le village fut prit à 11h30. Le 2ème bataillon de son côté attaquait sur le flanc gauche du 2ème bataillon. Il attaquait vers le carrefour au nord-ouest de Losheimergraben. L'attaque démarra à 5h30, et jusqu'à 7h00, il ne rencontra pas d'opposition. A ce moment il était proche du carrefour.  Mais une importante force ennemie y résista et un des chars qui était en appui fut détruit. Malgré tout, le bataillon avança et le carrefour fut prit.

Ses objectifs atteint, les paras pensèrent qu'ils allaient être relevé et placé en repos. Mais le régiment reçut l'ordre d'attaquer au nord-est et de prendre position pour attaquer la ligne Siegfried. Le 2ème bataillon avança au nord près de Neuhof où elle fit jonction avec des éléments de la 1st ID. Le 1er bataillon avança vers le sud pour faire sa jonction avec le 508th PIR à Losheimergraben. Le 3ème fut placé derrière le 2ème et se prépara à attaquer.

Le lendemain, 2 février, dans un mouvement tournant, les 1er et 2ème bataillon attaquèrent au sud-ouest avec des chars en appui. Dans l'après-midi, la plupart des unités furent sur un terrain proche de la ligne Siegfried. La Compagnie G fut celle qui pénétra le plus loin dans la ligne.

En fin d'après-midi, cette compagnie arriva près d'un cours d'eau face à une zone boisé d'où partait des tirs d'armes légère. Elle franchit la zone sans trop de difficulté et trouva de l'autre côté des fortins géants, bien dissimulés.

Toute la région était truffée de mine et de piège en tout genre. Le gel avait rendus la plupart inefficaces, mais malgré tout, il en restait assez pour provoquer des dégâts parmi le régiment.

Le 3 février, l'avance continua à travers la ligne. Mais en fin d'après-midi, les hommes apprirent la bonne nouvelle qu'ils allaient être enfin relevés.

Durant la nuit, le 505th fut remplacé par le 508th. Elle quitta la zone pour Salmchâteau sur la Salm.

    A ce moment, le régiment était réduit à peu plus du tiers de ses effectifs de départ. Pour les paras, ils étaient certains qu'ils allaient être renvoyé au Camp Suippes pour y être rééquipé et réorganisé. Mais non, dès le lendemain, ils furent lancés dans une autre mission de combat. Le 505th PIR quitta la forêt des Ardennes pour la forêt de Huergen à 50 km plus au nord.

 

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La fin – 1945

 

    La forêt de Huertgen offrait un paysage digne de la 1er Guerre Mondiale La fonte de la neige n'arrangeant rien au spectacle. Le 505th PIR relevait des éléments de la 8th ID près du village de Huertgen et Vossenack et attendit 'arrivée d'autres unités du 82nd Airborne pour commencer sa poussée vers la Rur.

A 10h30, le 8 février, l'attaque débuta, l'avance du 505th fut très rapide. les Allemands n'offrants plus de résistance. Le seul problème fut l'artillerie ennemie et surtout les fameux "88" et les mines et autres pièges antipersonnel.

A 13h45, le 505th PIR atteignait son premier objectif, le village de Kommersheidt. Le lendemain, il continua jusque Schmidt qui était son objectif final. Durant toute son avance, jamais il ne rencontra 'ennemi. Le terrain qu'il occupait dominait la Rur.

Le régiment établis à cet endroit des points fortifiés. Les patrouilles entre les positions des différents bataillons furent à peu près la seule activité. Cette activité se déroula du 10au 18 février 1945. Le 19 février, le 505th PIR fut relevé par des unités de la 9th ID. Le régiment fut envoyé à Walheim près d'Aix-la-Chapelle. Le 20, il se rendit à Aix-la-Chapelle pour embarquer à bord de wagon direction le Camp Suippes.

    Le Camp Suippes fut transformé en hôpital, le régiment dut loger dans une cité de tentes. Des remplacement commcèrent à arriver en grand nombre, la plupart des Etats-Unis directement. D'autres le l'école de saut situé à Sissone et enfin d'autres des 509th et 551st PIB qui furent dissous après la bataille des Ardennes et dont les membres furent répartis parmi les unités de la 82nd Airborne.

    L'Allemagne continuait à ce battre malgré la défaite inévitable. Il fut certain que le 505th PIR allait encore jouer un rôle dans la fin du conflit. 

Il y eu quelques changement au niveau du commandement. Peu avant d'être relevé, le régiment perdit un de ses officiers les mieux connus, le Col. Krause qui fut renvoyé aux Etats-Unis. Le Maj. Long le remplaça comme commandant en second du régiment. Le Cpt. Maness, après avoir été promus Major prit la tête du 1er bataillon.

 

<- Capt. Maness

 

    Le 1er avril, les 82nd et 101st Airborne furent rattaché à la 5th US ARMY et reçurent l'ordre de prendre position de telle sorte de fermer la "poche de la Ruhr". Le 2avril, le 505th embarqua dans des wagons, direction l'Allemagne pour prendre position près de Stolberg. Ensuite, par camion, ils arrivèrent dans le voisinage de Modrath où il releva des unités de la 86th ID et occupa un secteur le long du Rhin de Bonn à Cologne.

Le 505th PIR reçut la double mission de tenir le flanc de la "poche de la Ruhr" et d'empêcher les Allemand de franchir le fleuve et de s'échapper et de passer au crible la nombreuse population civile à la recherche de personnel militaire qui s'y cache et de rassembler les nombreuses populations étrangères qui ont été déplacées.

Tenir la ligne ne présentait aucun problème. La fonte des neiges avaient gonflées le cours du Rhin. Des postes furent installés dans des positions stratégiques. Et les canons du 456th PFAB qui furent liés au 505th PIR pouvaient tirés sur toutes concentrations ennemies pouvant être aperçue.

Le seul problème fut l'artillerie Allemande qui devait avoir beaucoup de réserve parce que chaque mouvement fut accompagné d'un solide tir de barrage.

    Une intense activité de patrouille fut aussi ordonnée. Chaque nuit, les bataillons devaient envoyés une patrouille au delà du fleuve. Et pour y parvenir, les paras devaient utiliser tout ce qui pouvait flotter. Inévitablement, il y eu des accidents. Le Maj. Carpenter et le Cpt. Barnett furent parmi les victimes. Le 2ème bataillon ayant perdus son commandant, il y eu un remaniement au sein du commandement.

Le Lt. Col. William R Dudley qui venait du 509th PIR prit la tête du 2ème bataillon. Le Maj. Maness retourna au 3ème comme commandant en second tandis que le Maj. Delong qui était revenus des Etats-Unis prit la tête du 1er.

Le 17 avril, le régiment fut envoyé jusque dans la région de Bruhl avec comme mission de passer la population au crible.

    Voulant occuper le Danemark avant les Russes, XVIII Airborne Corps fut attaché aux troupes de Montgomery.

La mission était de forcer un passage sur l'Elbe près de Blekede à environ 56 km au sud-est de Hambourg avec pour mission de protéger le flanc droit de l'armée Britannique qui se ruait vers la Baltique.

Le 26 avril, le 505th PIR embarqua à nouveau à bord de wagon pour un long voyage vers le nord de l'Allemagne. Le 29 avril, il arriva à Blekede. Les paras apprirent avec consternation qu'ils allaient franchir le fleuve durant la même nuit. Comme le 3ème bataillon était encore en route, la tâche fut confié au 1er et au 2ème. Aux bataillons ont attacha des escouades de démolition et des sapeurs.

La traversé fut programmé pour 1h00 le 30 avril. Probablement aucune opération ne fut aussi bâclé mais aucune ne se termina aussi bien. Les compagnies D et A traversèrent sans de trop grande difficulté. Par contre pour les compagnies E et C eut plus de difficultés. La E Co. dut effectuer deux débarquement avant de trouver sa direction et de découvrir un endroit pour débarquer. La C Co. atterrit sur ce qu'elle croyait être la rive opposé. Mais il n'en était rien. Elle était arrivé sur un banc de sable. Comme les sapeurs étaient déjà repartis, c'est avec quelques difficultés que les paras durent les faire revenir, faire traverser les bateaux de l'autre côté et continuer.

Heureusement, de l'autre côté, la résistance fut quasiment inexistante. La plupart des Allemands se rendirent sans combattre.

    Pendant ce temps, le 3ème bataillon arriva et traversa à bord de "Buffalo" britannique et à la fin de la journée, une tête de pont de 5 km avait été prise. Pour les compagnies montant à l'assaut, le plus grand risque provenait des canons antiaériens de 20 mm dont les Allemands semblaient bien pourvus.

Le lendemain, le 1er mai, le 504th PIR se plaçât sur la flanc droit du 505th PIR et le 121st IR de la 8th ID à gauche. Avant la fin de la journée, ils avaient avancés de 15 km.

Cette journée fut presque la dernière pour le 505th PIR. Le lendemain, le 325th GIR traversa les positions du régiment. Le 505th PIR passa le reste du temps à filtrer la population.

Le 3 mai, le peloton de reconnaissance de la division prenait contact avec les troupes russes.

La guerre était terminée même si l'annonce n'en fut faite officiellement que le 8 mai 1945.

A ce moment, la plupart des paras commencèrent à penser au retour chez soi. Toutefois, le manque de transports disponibles fit retarder ce jour. En attendant, les paras reçurent l'ordre de garder les milliers de prisonniers.

Le 505th PIR s'installa près de Vielank.

Le premier contingent de paras ayant obtenu le nombre de point nécessaire quitta le régiment pour leur foyer. Le 2 juin, le régiment quitta l'Allemagne pour le Camp Chicago, près de Laon, en France le 5 juin.

Après 10 jours, un nouveau groupe de paras ayant assez de point quittèrent le régiment, le régiment partit pour Epinal dans la province de Lorraine.

A ce moment, il fut décidé que la 82nd Airborne servirait de troupe d'occupation à Berlin et que la 17th Airborne serait dissoute.

Pour regarnir les rangs du 505th, il fut décidé de fusionner ce régiment avec le 507th PIR. Il y eu donc un transfert de paras ayant assez de point pour rentrer chez eux vers le 507th et des paras n'en ayant pas assez vers le 505th. Le 21 juin eu lieu la cérémonie de départ. Les détenteurs de  hauts points furent mutés au 507th PIR à Rambervillers. Il y restèrent près de deux mois. Fin août, ils gagnèrent Marseille dans le sud de la France.

Quelques jours plus tard ils embarquèrent à bord de l'USS Mariposa. Le navire entra dans le port de New-York au début du mois de septembre.

Le reste du 505th PIR accompagna la division à Berlin, elle y gagna le titre de "Garde d'Honneur de l'Amérique". Le 19 novembre, le régiment fut détachée de cette tâche et regagna les Etats-Unis. Elle arriva dans le port de New-York le 3 janvier 1946.

Le 12 janvier, la 82nd Airborne y compris le 505th PIR faisait partie du "Défilé de la Victoire" sur la 5th Avenue.

Elle gagna ensuite Fort Braggs en Caroline du Nord où, avec le régiment, elle est encore en activité aujourd'hui.

 

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Récompenses & décorations

 

United States :

2 Presidential Distinguished Unit Citations.

France :

La Fourragère pour l’opération en Normandie

Belgique :

La Fourragère pour les opérations dans les Ardennes.

Pays-Bas :

Ordre militaire de William pour les opérations en Hollande